Le constat est sans appel : pour le fonds d’allégement des charges (Fac), seulement 200 000 euros (volets B et C) ont été consommés sur les 2,8 M€ consentis pour la Région Centre. Les agriculteurs n’en auraient-ils pas besoin ?

 

Pour Eric Thirouin, président de la FRSEA, l’explication est la suivante. « Il y a un fossé entre la réalité du terrain et les lourdeurs de l’État. Les banques ont annoncé suivre plusieurs milliers d’agriculteurs en refinancement et des centaines d’« années blanches » ont été demandées, mais l’État n’a instruit que quelques dossiers. La garantie d’emprunt, proposée par la Banque publique d’investissement, est également compliquée à obtenir. Comme pour les apports de trésorerie remboursable (ATR) ou les MAE, l’État n’arrive pas à décliner ses promesses concrètement. »

 

Seule bonne nouvelle, l’enveloppe de 1,2 M€, annoncée l’année dernière lors du plan de soutien de l’élevage, devrait être débloquée dans les prochains jours. Les dossiers Fac sont à envoyer avant le 31 décembre.

Des croix et des gerbes

En marge de la réunion, la Coordination rurale manifestait devant la cathédrale d’Orléans. Le syndicat a dénoncé le manque de soutien de l’État et de l’Europe, en mettant en avant les conséquences sur les exploitations. « Nous souhaitons que l’État nous donne 500 € d’aide par hectare. Sinon, il va y avoir beaucoup de casse. Avec ces croix et ces gerbes, nous rendons hommage à nos collègues qui se sont suicidés dans le Loiret et en Indre-et-Loire », témoigne Philippe Allaire, vice-président de la CR du Loiret.