Le début de la vidange des nappes s’est confirmé sur l’ensemble des nappes durant ce mois de mai, avec des niveaux généralement en baisse ou stable. Une situation classique à cette période de l’année. Cependant, Laurence Gourcy note que « certains secteurs n’ont pas enregistré de recharge pendant la période hivernale, notamment en Bourgogne-Franche-Comté et en Auvergne-Rhône-Alpes ».

Recharge peu abondante

Les niveaux traduisent en effet une recharge pour 2018-2019 peu abondante, du fait des précipitations faibles et parfois tardives durant l’automne et l’hiver. Les pluies du printemps n’ont pas permis de compenser ce déficit, mais ont limité l’impact du début de la vidange.

 

Les nappes se situent généralement autour ou en dessous des niveaux moyens des mois de mai. C’est le cas des alluvions du sud de l’Alsace, de la Bourgogne, du Rhône amont ainsi que de la nappe des calcaires du Berry. Seule exception : les nappes des alluvions côtières de la Provence-Alpes-Côte d’Azur et de la Corse qui sont les seules à se retrouver au-dessus des moyennes de mai.

 

Au final, les niveaux sont globalement inférieurs à ceux de 2018 à cette même époque, où la situation générale était satisfaisante à la sortie de l’hiver.

Plus favorable qu’au 1er juin 2017

Si la situation est globalement plus favorable qu’au 1er juin 2017, année de forte sécheresse sur tout le territoire, « les niveaux devront être suivis avec attention pour la gestion de la ressource lors de l’été 2019 », alerte Laurence Gourcy. Et de signaler qu’en « cas d’absence de pluies suffisantes engendrant une sécheresse des sols et une demande en eau accrue, la situation pourrait devenir rapidement satisfaisante sur ces secteurs ».