Afin d'anticiper l'été à venir et d'éviter les difficultés causées par la sécheresse en 2022, le ministre de la Transition écologique a annoncé des "décisions dès la fin de l'année", lors d'une réunion à Marseille, jeudi 29 septembre 2022, pour le premier chantier de la "planification écologique".
Une sécheresse inédite en 2022
Parmi les exemples de décisions qui pourraient être prises dès l'automne, sans attendre la saison sèche, le ministre Christophe Béchu a indiqué, par exemple, qu'"il pourrait y avoir des restrictions d'usage [de l'eau] qui se prendraient au mois de novembre, décembre ou janvier, pour éviter de se retrouver dans le stress de celui du mois de mai [2022]".
"On a vécu un été inédit, une sécheresse inédite", a rappelé le ministre, "on a pris l'engagement qu'il y aurait un avant et un après été 2022".
Pour ce premier chantier de "planification écologique", le pendant français du "green deal" européen, "on commence volontairement par un domaine relié à l'été, l'eau", a expliqué Christophe Béchu à la presse.
Des propositions concrètes avant la fin de l'année
Le ministre s'exprimait au sortir d'une réunion "au format inédit", associant les représentants des acteurs de la gestion de l'eau, dont le président du comité national de l'eau et les présidents des comités de bassins.
"Le message qu'il faut faire passer, c'est qu'il faudra faire avec moins", a-t-il martelé, évoquant des "points de fragilité" comme les 117 communes privées d'eau potable cet été, ou encore les 20% de fuites en moyenne du réseau d'eau potable en France.
Après ces réunions, a assuré le ministre, "l'idée, c'est de relire la copie et de dresser rapidement des constats avec des propositions concrètes", à la fin de l'année, ou au plus tard au début de 2023.
Invitée à la réunion, Christine Juste, adjointe au maire de Marseille en charge de l'environnement, s'est félicitée de la décision du ministère d'associer les communes aux décisions. Elle s'est interrogée auprès de la presse sur l'efficacité des systèmes de prévention actuels : "pourquoi attendre d'être en alerte pour réduire les usages ?".