Le bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) a publié lundi 10 novembre 2025 son bulletin hydrogéologique du 1er novembre. Ce document met en avant l’état des grandes nappes phréatiques régionales, et non l’intégralité des nappes. Elles sont au nombre de 6 000 à avoir été identifiées sur le territoire national.

En 2025, les nappes qui se portent le mieux sont celles de la Beauce et de Sundgau, dans le sud de l'Alsace.

Dans l’ensemble, en France, les nappes phréatiques présentent une situation « généralement satisfaisante » avec 43 % des points d’observation au-dessus des normales mensuelles et 35 % en dessous. Ce niveau est légèrement moins bien qu’à l’issue du mois de septembre 2025 où 31 % se trouvaient sous les normales et 46 % au-dessus.

C’est également moins satisfaisant qu’en 2024 à la même époque, où le début de la période de recharge des nappes avait été « très excédentaire » avec 79 % des niveaux au-dessus des normales mensuelles.

En 2024, la période de recharge des nappes avait été « très excédentaire » avec 79% des niveaux au-dessus des normales mensuelles.

En 2025, la situation est meilleure uniquement pour les nappes très inertielles de la Beauce ou encore du Sundgau dans le sud de l’Alsace.

Situation hydrogéologique au 1er novembre 2025

Le début de la période de recharge se confirme en octobre, avec 37 % des niveaux en hausse (29 % en septembre). En octobre 2025, les épisodes de recharge ont été « peu intenses », rendant incertaine la situation des prochains mois. L’état des nappes s’est légèrement dégradé par rapport à septembre.

« En novembre et durant l’hiver, les tendances et l’état des nappes réactives dépendront des cumuls pluviométriques. Concernant les nappes inertielles, la recharge devrait s’activer en novembre, développe le BRGM. Les situations devraient s’améliorer progressivement dans un premier temps avec l’infiltration en profondeur des pluies de septembre et d’octobre. »

Des situations de « modérément basses à modérément hautes »

Selon le BRGM, les situations restent généralement satisfaisantes, de « modérément basses à modérément hautes ». En octobre 2025, les situations les plus déficitaires, avec des niveaux très bas, se constatent sur les nappes du Roussillon, de l’Aude et du sud de la Corse. « Sur ces secteurs, il faudra des cumuls de pluies efficaces, importants et bien répartis dans les prochains mois pour reconstituer durablement les ressources en eau souterraine », souligne le BRGM.

D’après l’établissement public, pour certaines autres nappes, où les pluies mettent plus de temps à s’infiltrer comme dans l’Artois ou le Bassin parisien, le mois d’octobre a permis d’amorcer la recharge dans certains secteurs bien arrosés et « l’état des nappes devrait commencer à s’améliorer en novembre, avec l’infiltration en profondeur des pluies ».

Pour la plupart des autres réserves souterraines, plus réactives aux précipitations, tout dépendra des cumuls de pluies à la fin de l’automne et pendant l’hiver. « La situation actuelle ne permet pas de se projeter sur les prochains mois et de se prononcer quant à l’absence de sécheresse ou d’inondation par remontée de nappe », indique le BRGM.