Avec la forêt et la production d’énergie décarbonée, l’eau fait partie des « premiers secteurs » clés de la planification écologique, a annoncé Élisabeth Borne le 29 août 2022 devant le Medef. Les travaux seront pilotés par le ministre de la Transition écologique, celui de l’Agriculture et celle de la Transition énergétique.

 

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La suite attendue du Varenne de l’eau

« Dès le mois de septembre, nous lancerons des premiers cycles de discussion et de négociation, a annoncé la Première ministre. La baisse des prélèvements en eau est essentielle pour nous adapter au changement climatique. Nous devons mieux lutter contre le gaspillage, prioriser nos usages, et faire évoluer nos pratiques agricoles dans la suite du Varenne de l’eau », a-t-elle ajouté devant le patronat réuni à l’hippodrome de Longchamps.

Des mesures prises au fil des discussions

« Pour ne pas perdre de temps, dès que des mesures feront l’objet d’un accord, nous acterons leur mise en œuvre sans attendre la fin de tout le processus de négociation », a annoncé Élisabeth Borne. Puis durant l’autonome, la planification écologique sera engagée pour l’ensemble des secteurs. L’objectif du gouvernement est d’aboutir d’ici à la fin de l’année à « une vision complète » de la planification écologique. Il sera possible à tout citoyen de suivre sa mise en œuvre grâce à « un tableau de bord rendu public », a ajouté la cheffe du gouvernement.

 

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« Une seule voie, la baisse de consommation d’énergie »

Cette planification écologique est rendue davantage nécessaire par l’actuelle crise énergétique selon Élisabeth Borne. « Préparer cet hiver et les suivants, c’est accélérer la sortie des énergies fossiles. C’est agir pour notre souveraineté énergétique », a-t-elle déclaré devant le Medef.

 

« Nous savons d’ores et déjà que nous aurons cet hiver moins de gaz que les autres années, a-t-elle poursuivi. Nous savons aussi que notre parc nucléaire connaît des difficultés et que le redémarrage rapide des réacteurs à l’arrêt est essentiel pour éviter les coupures. Et nous subissons l’explosion du prix du marché du gaz et de l’électricité. Face aux menaces de pénurie de cet hiver : nous avons qu’une seule voie, la baisse de consommation d’énergie. »

Un risque de « coupures brutales de gaz »

La Première ministre a prévenu d’un risque de « coupures brutales de gaz », mais aussi d’électricité. Dans la ligne du plan de sobriété annoncé par le président de la République en juillet, la cheffe du gouvernement a appelé chaque entreprise à adopter en septembre « son propre plan de sobriété ».

 

« Si nous devions en arriver au rationnement, les entreprises seraient les premières touchées et nous devons malheureusement nous y préparer », a-t-elle précisé. Rendez-vous est donné au début d’octobre pour un premier bilan des plans de sobriété. Au regard des « dernières prévisions des experts », Élisabeth Borne présentera différents scénarios afin d’avoir « une vision plus claire du risque de rationnement ».