« Dès lors que nous disposerons des vaccins mis à disposition par l’Union européenne […], nous pourrons mettre en place une stratégie vaccinale avec l’Anses [l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, NDLR] et les services de mon ministère », a indiqué la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, à l’Assemblée nationale le 8 juillet 2025. Elle était sollicitée par Marina Ferrari (Les Démocrates), députée de la Savoie, département où un premier foyer de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) a été confirmé le 29 juin.
Des vaccins existent et ont été utilisés avec succès pour lutter contre la maladie, notamment dans les Balkans, en Grèce et en Bulgarie à la fin des années 2010, rassure le ministère de l’Agriculture sur son site internet. Mais, « dès lors que vous vaccinez, vous n’êtes plus un pays indemne, ce qui compromet en effet les exportations », prévient Annie Genevard, toujours lors des questions au gouvernement du 8 juillet.
Trouver du renfort sur le terrain
La ministre souligne aussi que seuls les laboratoires homologués offrent une garantie juridique sur les résultats. Elle exige des analyses sous 48 heures et envisage d’étendre les homologations à des laboratoires de proximité, tout en étudiant le recours à des renforts vétérinaires, notamment parmi les élèves vétérinaires. Elle ajoute par ailleurs que des travaux sont en cours afin de garantir la neutralité fiscale des indemnisations.
La DNC, qui affecte bovins, buffles et zébus, se transmet par piqûres d’insectes de type stomoxe (une mouche piquante) ou taon, mais n’est pas transmissible à l’humain, ni par contact avec des bovins infectés, ni par l’alimentation, ni par piqûres d’insectes.
Le troupeau affecté repéré en Savoie devait être abattu pour éviter la propagation, « conformément au droit européen », avait souligné le ministère. Des mesures ont aussi été mises en place dans un rayon de 50 km autour de l’élevage infecté, avec surveillance vétérinaire renforcée et restrictions de déplacement des bovins.