Beaucoup de parcelles de blé ont été semées après quatre mois de sécheresse. Les graines ont eu du mal à germer, faute d’humidité résiduelle. Les préparations de sol hétérogènes, au sein même d’une parcelle, entraînent des levées échelonnées et des grandes différences de stade. Ce qui complique le positionnement des traitements herbicides de postlevée. « Si le stade première feuille n’est pas atteint pour la majorité de la parcelle, certains herbicides ne sont pas autorisés », alerte Arvalis. A l’instar de Fosburi, qui est homologué à partir d’une feuille.
Aussi, une grande partie des applications n’est pas préconisée du fait du risque de phytotoxicité. Les seuls produits autorisés au stade pointant coléoptiles visibles, soit « lignes vertes dans le champ », sont Défi ou Trooper, appliqués seuls.
Surveillance
Quant aux blés à deux-trois feuilles, « ils peuvent être désherbés avec des produits racinaires, en faisant attention à la portance des sols », souligne Ludovic Bonin, spécialiste du désherbage à l’institut Arvalis.
Les applications de prélevée ont globalement été peu ou pas efficaces. Si le désherbage a été réalisé dans le sec, il faut d’autant plus surveiller le salissement des parcelles. Dans les blés très sales ou en présence de graminées résistantes, il est encore temps de repasser, même si l’efficacité ne sera pas maximale.
Isabelle Escoffier