Le dernier rapport du ministère américain de l'Agriculture (USDA), publié le 12 octobre 2022 en fin de journée, est considéré comme "quasiment neutre en blé et maïs", indique Agritel dans sa note quotidienne.

La prévision de récolte de blé aux Etats-Unis a diminué de 3,6 millions de tonnes par rapport à la précédente prévision de l'USDA, publiée le mois dernier, soit 7 % de moins, selon le rapport Wasde publié mercredi.
Si le blé de printemps a mieux résisté que l'an passé, le blé d'hiver a souffert, par endroits, d'une sécheresse persistante, en particulier au Texas, en Oklahoma, dans le Nebraska, le Kansas et Colorado, qui pèsent plus de 50% de la production américaine. "La production de blé a quand même été un peu une déception cette année aux États-Unis à cause de la sécheresse", a commenté Gautier Le Molgat, du cabinet Agritel.
Pour les mêmes raisons, l'USDA a amputé de 1,5 million de tonnes (8%) l'estimation de production en Argentine, ce qui la ferait tomber à son plus bas niveau depuis sept ans. Les semis ont été effectués dans des conditions de stress hydrique, de nombreux producteurs repoussant l'emblavement dans l'attente de pluies, ce qui a réduit les surfaces plantées.
En revanche, "ils n'ont absolument rien changé à la Russie", dont la production est toujours attendue à 91 millions de tonnes, a relevé Gautier Le Molgat, alors que plusieurs analystes, dont le cabinet SovEcon, tablent sur 100 millions de tonnes.
Le maïs également victime du manque de pluie

La prévision de production américaine de maïs a également été nettement réduite, de 1,2 million de tonnes. Comme pour le blé, les rendements se sont contractés par rapport aux chiffres annoncés le mois dernier, victimes, eux aussi, du manque de pluie.
Autre région aux prises avec la sécheresse, l'Europe, dont la production de grain jaune est attendue en recul de 2,6 millions de tonnes et qui devrait dès lors, selon l'USDA, augmenter ses importations d'un million de tonnes pour satisfaire sa demande intérieure.
Soja : bond de la production au Brésil

Quant au soja, là encore, la production américaine a été révisée à la baisse, de 1,7 million de tonnes. Ce repli est plus que compensé par le bond de l'estimation de production du Brésil, en hausse de 3 millions de tonnes et qui consoliderait sa place de premier producteur mondial, avec près de 40% des volumes totaux (38,8%).