Dans un contexte où les jeunes ont de moins en moins l’opportunité de rencontrer des personnes du monde agricole, l’association Agriculteurs de Bretagne a lancé en 2022 l’opération « Ma classe à la ferme », destinée principalement aux élèves de CM1, CM2 et 6e. Ce dispositif vise à faire découvrir la diversité, les savoir-faire et les enjeux de l’agriculture bretonne notamment en matière d’alimentation. Il comporte une préparation en classe suivie d’une immersion au cœur d’une exploitation.

L’aventure débute par l’intervention d’un agriculteur directement en classe. Équipé d’une mallette pédagogique contenant des supports variés (diaporama, magazine « Le P’tit Agri », graines à semer, posters thématiques…), il présente son métier, ses productions et répond aux questions des enfants, tout en veillant à s’adapter au programme scolaire grâce à un échange préalable avec l’enseignant. « Cette première rencontre crée le lien, éveille la curiosité et prépare les élèves à la visite », indique Carole Perros, directrice de l’association.

Expérience marquante

Le temps fort reste la sortie à la ferme. Le 6 juin, le Gaec laitier des Charmes a reçu une classe de l’école Arzmael de Plouarzel (Finistère). Les enfants ont été répartis en trois ateliers imaginés par les associés Sylvain, Camille Chentil et Claudine Quinquis. Découverte des veaux et génisses, passage en salle de traite au contact des vaches, puis présentation des cultures… ont été l’occasion de revisiter le programme (alimentation, biologie, géographie…).

« Depuis onze ans, nous accueillons des élèves. Nous avons démarré quand nos enfants étaient écoliers et c’est toujours un grand plaisir d’expliquer et d’échanger avec les enfants qui sont très curieux. Pour nombre d’entre eux, c’est une expérience marquante », confie Claudine.

En trois ans, 1 600 élèves ont participé à l’opération. L’association ambitionne que chaque écolier de primaire ait l’opportunité de visiter une ferme au moins une fois durant sa scolarité. Le principal frein reste le coût du transport vers les exploitations. Il a pu être levé grâce à la Fondation Mutualia (mutuelle santé) qui prend en charge le déplacement en bus.