« L’agriculture et les forêts représentent près de deux tiers de la surface de l’Union européenne », rappellent sept associations européennes (1), réunie sous le nom de Coalition rurale, dans une déclaration commune diffusée le 18 mars 2019.
Pour elles, ce chiffre à lui seul justifierait, non seulement de maintenir le budget de la politique agricole commune (Pac) en euros constants, mais également de rendre les fonds de développement ruraux et les fonds de développements régionaux plus cohérents, afin « d’augmenter la qualité de vie dans les zones rurales ».
Plans stratégiques de politique agricole
Dans leur communiqué, les associations de défense des intérêts agricoles européens fournissent par ailleurs aux États membres et aux décideurs européens des clés pour mieux évaluer les plans stratégiques de politique agricole que les États membres devront rédiger dans le cadre de la nouvelle Pac.
Ces plans détermineront des objectifs et besoins nationaux, et flécheront donc une partie des financements. La commission environnementale du Parlement européen s’est déjà prononcée sur le besoin de les orienter par rapport à des objectifs communautaires. Mais la Coalition Rurale va plus loin, en demandant que ces plans stratégiques soient évalués à l’aune de leur intérêt pour les campagnes européennes dans leur ensemble.
Outre le maintien du budget, les associations exigent donc une amélioration de la couverture réseau, la reconnaissance des services environnementaux rendus par l’agriculture, la rémunération du stockage agricole de carbone, ainsi qu’un véritable engagement pour le renouvellement des générations et l’égalité homme-femme.
(1) CEJA, Conseil européen des jeunes agriculteurs, CEPF, Confédération des forestiers européens, Cic, Conseil international de la chasse et de la conservation de gibier, Copa-Cogeca, agriculteurs et coopératives d’Europe, Elo, Association des propriétaires fonciers européens, Face, association des chasseurs européens, UECBV, association des négociants en viande et bétail.