Le 24 avril 2024 à Ancenis (Loire-Atlantique), Terrena a tenu une conférence de presse pour présenter ses résultats. L’occasion d’évoquer, entre autres, son fonds d’investissement coopératif, qui a vocation « à intégrer une partie du capital social de l’exploitation agricole », a indiqué Olivier Chaillou, pour aider à la réalisation de projets. Le président du groupe coopératif de l’Ouest a précisé que la participation serait « minoritaire, et de façon momentanée ».

« C’est nouveau, personne ne l’a fait »

Les modalités sont en cours d’élaboration, en coconstruction avec deux fermes intéressées, et sous l’œil du conseil d’administration. « C’est nouveau, personne ne l’a fait. On apprend en marchant », a appuyé Olivier Chaillou, ajoutant que « le fonds à vocation à ce que des agriculteurs puissent accomplir leurs projets plus tôt ».

C’est un appui pour les exploitants, avec des contreparties en termes d’engagement avec la coopérative, « qui sont en train de s’écrire ». Les investissements des projets sont compris entre 1,5 et 2 millions d'euros, avec pour Terrena « une fourchette haute de participation à 20 %, que l’on n’est pas obligé d’atteindre », a précisé le président.

Un chiffre d’affaires en progression

Olivier Chaillou et Alain Le Floch, directeur général du groupe, ont donné les derniers résultats, avec un chiffre d’affaires en 2023 de 5,495 milliards d’euros, en progression de 2 % par rapport à 2022 (5,402 milliards d’euros), et des résultats nets groupe et coopérative également à la hausse.

« Les résultats de la coopérative sont bons, non pas parce qu’on a augmenté nos marges, mais parce qu’on a regagné des parts de marché, et au fait qu’on a eu des marchés agricoles plutôt bien orientés », ainsi qu’à des résultats de Galliance, la filière de la volaille, « au-delà des objectifs ».

Pour la première fois, le volume cumulé collecté en 2023 dépasse le niveau record de 2 millions de tonnes de grains, pour les récoltes d’été et d’automne de la coopérative et des cinq négoces du groupe. Quant à 2024, « factuellement, sur les emblavements d’automne on est très touchés sur notre territoire », fait part Olivier Chaillou, estimant pour le moment la baisse de la collecte d’été 2024 à 20 %.