Dans une publication du 13 août 2025, FranceAgriMer et Arvalis dressent un bilan de la production des blés tendre et dur et des orges d’hiver et de printemps en 2025.
Teneurs en protéines entre 10,5 et 11 % pour le blé tendre
Les teneurs en protéines moyennes du blé tendre sont généralement comprises entre 10,5 et 11 %, selon un axe croissant ouest-est. « En fonction du bassin de production, le dernier apport d’azote n’a pas toujours été totalement valorisé en raison de l’absence de pluies au moment de l’intervention, expliquent les organisations. L’effet dilution a pu, par ailleurs, influé sur ces teneurs, du fait des rendements élevés. »
Les poids spécifiques (PS) sont, quant à eux, « majoritairement élevés », avec des moyennes régionales comprises entre 77 et 80 kg/hl, témoignant du temps « sec et ensoleillé lors du remplissage des grains et des bonnes conditions climatiques qui ont prévalu lors des récoltes », rapportent-elles encore. Seule zone d’ombre sur ce critère, les pluies des dernières semaines tombées sur les derniers blés non coupés de la zone nord pourraient avoir pénalisé ces bons niveaux de PS dans certaines parcelles. Enfin, les indices de chute de Hagberg sont majoritairement bons.
La moisson du blé tendre s’est achevée avec beaucoup d’avance sur une large partie du territoire. Elle retrouve un niveau de production plus habituel, à 33,1 millions de tonnes, supérieur de 4 % à la moyenne de 2020 à -2024, selon FranceAgriMer et Arvalis. Cette progression est permise par un rebond du rendement national à 73,7 q/ha, supérieur lui aussi, de 6 %, à la moyenne quinquennale. Elle masque en revanche un repli des surfaces de 2 % par rapport à cette même moyenne.
Mitadinage et grains mouchetés limités en blé dur
En blé dur, « les teneurs en protéines sont en retrait par rapport aux années précédentes, mais permettront de satisfaire les attentes des utilisateurs dans la plupart des cas », notent FranceAgriMer et Arvalis. Le mitadinage, quant à lui, « semble limité » grâce à l’absence de pluies en fin de cycle. Le taux de grains mouchetés devrait être restreint et permettre de s’adapter à tous les cahiers des charges, et les PS sont « généralement bons à très bons », avec des moyennes régionales entre 78 et 80 kg/hl, résument les deux organisations.
En 2025, la production s’approcherait de 1,3 million de tonnes et serait ainsi inférieure de 7 % à la moyenne quinquennale. Les bons rendements de l’année « ont permis de compenser la baisse des surfaces, de 13 % par rapport à la moyenne de 2020 à 2024 », notent-elles.
Bonnes qualités pour tous les usages en orges
Les teneurs en protéines des orges d’hiver oscillent généralement entre 9,5 et 10,5 %. « Ces valeurs répondent aux standards requis pour le débouché brassicole. Les PS et les calibrages sont bons voire très bons », relèvent FranceAgriMer et Arvalis. De même, PS et calibrages « sont excellents » pour les orges de printemps. Ces dernières affichent un taux de protéines moyen entre 9,8 et 10,8 %. Aussi leur qualité devrait-elle également « satisfaire les exigences du marché brassicole ».
Quant à la production, celle d’orges d’hiver est estimée à 8,4 millions de tonnes, en hausse de 6 % par rapport à la moyenne quinquennale grâce au bond de 12 % du rendement. Celui-ci a donc plus que compensé le repli des surfaces de 5 %. La production d’orges de printemps attendrait 3,5 millions de tonnes, supérieure de 13 % à la moyenne de 2020 à 2024, avec une sole en hausse de 3 % et des rendements « bons à l’échelle des bassins de production », jugent les organisations.