« Il faut remonter aux années quatre-vingt pour trouver un niveau d’excédent agroalimentaire français inférieur », indique Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture dans une note d’Infos rapides diffusée le 13 février 2025. Sur l’ensemble de l’année 2024, l’excédent français s’élève à 4,9 milliards d’euros, en baisse de 1,6 milliard d’euros sur un an.

Le solde global des échanges agroalimentaires pour la France descend à 4,9 milliards d’euros en 2024. (©  Douanes - traitement SSP)

Le déficit s’est creusé du fait d’une hausse des importations de 2 milliards d’euros entre 2023 et 2024 (soit + 3 %), supérieure à la hausse des exportations de 0,4 milliard d’euros sur un an (soit + 1 %). La hausse des importations est essentiellement liée aux « produits issus du cacao et des confiseries, dans le contexte de l’envolée des prix du cacao ». Les exportations sont, quant à elle, « pénalisées par les mauvais résultats commerciaux en céréales. »

« En 2024, l’érosion de l’excédent commercial avec les pays tiers tire l’excédent global vers le bas alors que le déficit avec l’Union européenne se réduit », précise Agreste.

Ce sont notamment les ventes de produits bruts qui reculent vers les pays tiers « et plus particulièrement les céréales (principalement des orges) dont les exportations se réduisent de 0,6 milliard d’euros dans un contexte de baisse des prix mais aussi de chute de la demande chinoise et de moindres disponibilités liées aux mauvaises récoltes de l’été en France. »

L’excédent commercial avec les pays tiers s’établit ainsi à 7,4 milliards d’euros, en baisse de 1,7 milliard d’euros par rapport à 2023. En revanche, le déficit commercial avec l’Union européenne se réduit légèrement, de 0,1 milliard d’euros, pour atteindre 2,5 milliards d’euros en 2024.