Sur le marché du veau gras vendu directement aux abattoirs, le cours est stable à un niveau élevé, explique Olivier van Ingelgem, secrétaire général du Syndicat de la vitellerie française (SDVF). En revanche, les intégrateurs achètent du jeune veau à des tarifs bien plus hauts que d’autres années. La semaine du 13 au 19 janvier, les prim’holsteins de 14 jours dans la catégorie 48-52 kg étaient vendus 50 € de plus que les années précédentes. En novembre 2024, la filière a été surprise de voir les cours augmenter dans toutes les catégories. C’est très inhabituel pour la période, cette hausse est quasiment historique. La baisse du cheptel peut l’expliquer, mais la crise sanitaire est sans doute la goutte qui a fait déborder le vase.
De plus, des opérateurs de pays extérieurs viennent aux achats avec des moyens assez importants. Les intégrateurs se demandent jusqu’à quel niveau les prix pourront monter en juin, au pic habituel. Nous ressentons de l’inquiétude. Certains achètent dans des catégories de niche et voient les prix quasiment doubler. Par exemple, un veau U bien conformé valait en moyenne 400 € sur toute l’année 2024, il a été négocié à 750 € au début de janvier. En parallèle, le prix de l’aliment lacté a augmenté de 20 % par rapport à l’année dernière et l’aliment fibreux compte 10 points de plus. Malgré un cours du veau gras élevé, les intégrateurs savent que l’année 2025 risque d’être plus difficile que les précédentes.