La Mutualité sociale agricole ne rembourse pas tout
Le secteur agricole est exigeant et présente des risques : accidents avec les engins et le matériel, maladies à cause de la météo ou des animaux, troubles musculo-squelettiques en raison du travail très physique. Comme la Caisse Primaire d'Assurance Maladie (CPAM), la Mutualité Sociale Agricole (MSA) prend en charge une bonne partie des dépenses de santé. Il peut s'agir d'une consultation chez le généraliste ou le spécialiste, d'une prescription de médicaments, d'un remplacement de lunettes ou d'une hospitalisation. La Mutualité Sociale Agricole ne rembourse toutefois pas tout. C'est l'intérêt d'une mutuelle agricole pour réduire le reste à charge.
Une obligation légale pour tous les employeurs, y compris ceux du secteur agricole
La mutuelle reste facultative, mais recommandée pour les exploitants agricoles. Les employeurs ont en revanche pour obligation de proposer une mutuelle santé d'entreprise à l'ensemble de leurs collaborateurs. Tout salarié d'une exploitation agricole, d'une coopérative, d'une exploitation forestière ou d'une scierie peut prétendre à une mutuelle agricole avec une prise en charge à hauteur d'au moins 50 %. Il est possible d'en faire bénéficier le conjoint et les enfants. Selon la stratégie RH de l'employeur pour fidéliser ses collaborateurs, la prise en charge peut aller jusqu'à 100 %.
Les critères d'une bonne mutuelle agricole
Une mutuelle agricole ne se résume pas à une obligation légale et une prime versée chaque mois.
Des bons niveaux de remboursement
Des garanties adaptées et des niveaux de remboursement satisfaisants évitent aux salariés de reporter des soins et garantissent leur bien-être. Ils préservent leur productivité et réduisent les risques d'absentéisme au travail.
Un réseau de partenaires
Il faut être attentif à la proposition d'un réseau partenaire. Malakoff Humanis dispose par exemple du réseau KALIXIA donnant droit à des tarifs préférentiels et simplifiant les démarches de prise en charge. Celui-ci permet d'économiser jusqu'à 650 euros en moyenne sur des implants dentaires et jusqu'à 200 euros sur une prothèse auditive.
Des services additionnels pratiques
Sans oublier les services additionnels que peut proposer une mutuelle agricole, à l'image de la téléconsultation, très pratique dans les régions agricoles mal desservies par les services médicaux.
Trois erreurs à éviter au moment de souscrire une mutuelle agricole
Lors de la souscription d'une mutuelle agricole, il est important d'éviter certaines erreurs pourtant fréquentes.
Ne tenir compte que du prix
La première est de tenir compte uniquement du montant de la prime. C'est le risque d'avoir des niveaux de remboursement insuffisants pour des postes de dépenses essentiels. Quelqu'un qui porte des lunettes doit choisir une garantie optique renforcée.
Ne pas lire attentivement le contrat
La deuxième consiste à survoler le contrat, en ne prenant ainsi pas le temps de vérifier les franchises ou les exclusions. Cela se traduit par de mauvaises surprises en cas de dépense importante.
Négliger les avis clients
La troisième concerne les avis clients. Disponibles sur une fiche Google ou des plates-formes vérifiées, ces retours d'assurés permettent de juger de la clarté des réponses, de la facilité des démarches et des délais de remboursement.
Souscrire une mutuelle, à titre individuel ou par le biais de son entreprise, est donc capital pour bénéficier d'une prise en charge optimale des dépenses de santé. Il ne faut toutefois pas s'arrêter au seul montant de la prime pour bien choisir son contrat.