En janvier 2024, les abattages français de porcins progressent de 5 % en têtes par rapport aux faibles disponibilités de l’an passé. Ils demeurent toutefois en deçà des abattages moyens de ces cinq dernières années (-2,3 %). C’est ce qu’observe Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture dans sa note d’Infos rapides du 29 février 2024.

Près de 2 €/kg de carcasse en moyenne

Au total, 1,96 million de porcs ont été abattus sur le premier mois de l’année 2024 en France, dont 1 922 000 porcs charcutiers, 26 000 coches et verrats et 14 000 porcelets. « À 95,4 kg/carcasse en moyenne, le poids des porcs charcutiers est légèrement plus élevé que l’an dernier (+ 1,0 %) », précise Agreste.

Dans le même temps et conformément à la tendance saisonnière, le prix moyen du porc français tend à se stabiliser tout en étant légèrement inférieur au niveau de l’an dernier. Il atteint ainsi 1,99 €/kg de carcasse en janvier. Toutefois, ce prix reste élevé et dépasse de 24,0 % le cours moyen de 2019-2023.

Net recul de la consommation

Dans un contexte de disponibilités réduites (baisse des abattages de 7,4 % sur un an), la consommation apparente de viande de porcs chute de 6,2 % entre décembre 2022 et décembre 2023. En cumul annuel, le déficit extérieur se creuse, à -22,5 milliers de tec (contre 13,8 milliers de tec en 2022). Ceci s’explique par le plus fort recul des exportations (-7,5 %) comparé à celui des importations (-6,0 %). En valeur, le déficit atteint — 550 millions d’euros, contre — 367 millions d’euros l’an passé à la même période.

Sur l’ensemble de l’année 2023, la consommation française n’a pas cessé de reculer. Elle régresse de 3,7 % en glissement annuel et de 3,1 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années.

« L’année 2023 a été une année de baisse régulière du coût de l’aliment pour porcins, qui reste néanmoins à un niveau élevé : + 28,0 % comparé à la moyenne 2018-2022 et seulement — 1,7 % par rapport à 2022, année marquée par les niveaux très élevés du second semestre », indique Agreste. En décembre, il poursuit son repli pour atteindre -14,4 % en glissement annuel.