L’année 2022 a été éprouvante pour la filière ovine. La hausse des coûts de production conjuguée à la sécheresse en 2022 a incité les exploitants à réformer davantage. Sur le reste de l’année 2023, les réformes ont nettement reculé, observe toutefois FranceAgriMer dans sa note de conjoncture intitulée « Bilan et perspectives des produits laitiers carnés et avicoles ». Le cheptel devrait donc rester stable en 2024.
Ovins : manque de marchandise (20/12/2023)
En raison d’une météo plus favorable en 2023, la fertilité des brebis s’est améliorée et les stocks fourragers se sont regarnis. « Associée au reflux progressif des coûts de l’aliment et à un bon niveau de prix de l’agneau, la production française devrait donc progresser légèrement », prévoit FranceAgriMer.
L’Espagne toujours impactée par les sécheresses
En Espagne, un des plus importants pays producteurs européens avec la France, en revanche, les prévisions sont plus moroses. Fortement pénalisée par les sécheresses successives de 2022 et 2023 et la hausse des coûts de production, la production ovine espagnole est à nouveau attendue à la baisse en 2024. Résultats, les exportations d’agneaux vifs de la France vers l’Espagne devraient être stables tandis que les importations d’agneaux vifs espagnols devraient continuer de baisser en 2024.
La consommation de viande ovine devrait poursuivre sa baisse structurelle, selon FranceAgriMer. La légère progression de la production devrait réduire les besoins de viande importée.
Pâques (31 mars) et la fin du Ramadan (10 avril) vont encore se « télescoper » en 2024, ce qui pourrait mettre les circuits d’approvisionnement sous tension.