Ovins : le marché manque de marchandise

« La cotation de l’agneau a continué de progresser en 2023, observe Cassandre Matras de l’Institut de l’élevage. Elle atteint 8,19 €/kg de carcasse en moyenne sur les 46 premières semaines de l’année alors qu’elle était de 7,91 €/kg de carcasse sur la même période de 2022. »

Le manque de marchandise a favorisé cette bonne tenue des prix. « Les abattages français d’ovins accusent un recul de 8 % en volume sur les dix premiers mois de l’année », précise-t-elle. En termes d’effectifs, la baisse est de 9 %.

« La sécheresse et l’inflation en 2022 expliquent ce recul, souligne Cassandre Matras. Beaucoup d’éleveurs en raison du manque de fourrages ont vendu leurs brebis improductives. Résultat, lorsque le cheptel reproducteur décline, il est logique que la production d’agneaux diminue dans les mois qui suivent. »

Moins d’importations

Nos importations en vif ont par ailleurs fortement reculé car l’Espagne, notre principal fournisseur, a connu de grandes difficultés. Sur huit mois, ses exportations vers l'Hexagone ont baissé de 41 % par rapport à 2022. Nos importations de viande sont elles aussi en recul.

Sur les 10 premiers mois de 2023, à 67 500 téc, nos achats à l'étranger ont diminué de 3 % par rapport à la même période de 2022. « Par rapport à la moyenne 2015-2019, le volume importé sur les 10 premiers mois de 2023 est toutefois inférieur de 13 % », observe Cassandre Matras.