Les chiffres sont sans appel : sur les neuf premiers mois de l’année 2023, l’offre de porcs a chuté de 7,7 % dans l’Union européenne. Si ce recul concerne tous les principaux producteurs européens sans exception, les disparités sont importantes. Sur cette période, la France « limite les dégâts » en comparaison à ses voisins d’Europe du nord, avec une production en baisse de 4,4 %.

abattages de porcs en europe sur les neuf premiers mois de 2023
Les abattages de porcs ont reculé de 7,7 % dans l'Union européenne sur les neuf premiers mois de 2023 par rapport à la même période de 2022.

Échanges ralentis

Du côté des échanges, sur les neuf premiers mois de l’année, les importations françaises de viande porcine ont reculé de 6,9 % en volume sur un an. Celles de charcuterie se replient de 8,5 %. La consommation intérieure s’est avérée peu dynamique en 2023. Sur la même période, les exportations françaises de viande baissent de 9 %, tandis que celles de charcuteries sont stables.

évolution de la consommation de viande porcine et charcuterie à domicile
La consommation à domicile de viande porcine et de charcuterie a reculé en France.

Bien que la demande soit en berne, le recul de l’offre est plus rapide que celui de la consommation. Par conséquent, l’année 2023 a été marquée par des cotations élevées. Le 27 mars dernier, le prix de base au Marché du porc breton battait son record, en s’affichant à 2,380 €/kg.

évolution du prix de base au marché du porc breton
Le 27 mars 2023, le prix de base au Marché du porc breton a battu son record.

En parallèle, les coûts de production restent soutenus. D’après l’Ifip, le prix moyen de l’aliment supplémenté s’élevait à 359 €/t entre janvier et septembre 2023, en hausse de 6 € sur un an, et de 77 € par rapport à 2021.