Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, indique une hausse des abattages et de la production de volailles dans sa note d’Infos rapides du 1er septembre 2023. Après plusieurs épisodes d’influenza aviaire, il semblerait que « l’activité avicole se dirige progressivement vers une sortie de crise ».
Des abattages qui continuent de se redresser
En juillet 2023, les abattages de volailles poursuivent leur reprise : +10,1 % sur un an. Comptant près de 67 500 volailles abattues sur le mois de juillet, le niveau d’abattage se rapproche de celui de la période de 2018 à 2022, « mais avec des disparités selon les espèces », précise Agreste.
Tout en restant inférieurs au niveau moyen de 2018-2022 (–1,3 %), les abattages de poulets augmentent de 7,2 % sur un an et bénéficient d’une demande soutenue. Avec une hausse de 47,6 %, le nombre de pintades abattues se rapproche également de son niveau moyen des cinq dernières années.
Quant aux canards, les abattages « suivent une trajectoire ascendante sur un an » (+100 % pour les canards à rôtir ; +30,3 % pour les canards à gaver). Cependant, « leurs niveaux restent inférieurs à ceux de 2018-2022 ».
Concernant les abattages de dindes, « la dynamique de reprise est moins marquée », indique Agreste, avec +11,2 % sur un an, mais un nombre d’abattages qui reste relativement inférieur à la moyenne quinquennale (–20,3 %).
En juin 2023, coûts de l’aliment et prix à la production sont restés supérieurs à ceux de 2022 et des dernières années, avec respectivement +28 % et +27 %.
Hausse des exportations et de la consommation
Juin 2023 observe une « hausse sensible » des productions de volailles, en croissance de 21,5 % en nombre de têtes. Les mises en place de poussins dans les élevages augmentent pour toutes les volailles, à l’exception des poulets (–3,7 %).
Les chiffres progressent pour le commerce extérieur en juin 2023 : les exportations de viandes de poulet sont en hausse (+5,5 % sur un an), tandis que les importations reculent (–3,2 %). Ces variations s’expliquent par des volumes d’exportations à destination de l’Arabie Saoudite qui ont triplé sur un an, malgré un repli de 17,5 % des exportations vers l’Union européenne.
Dans ce « contexte de hausse de la production, la consommation de volailles se redresse sur un an » complète Agreste. Toutes espèces confondues, la consommation de viande de volailles a progressé de 12,2 % par rapport à juin 2022, « où le niveau était particulièrement faible ».