Les 15 grands concours d’animaux de boucherie soutenus par la Fédération nationale des concours d’animaux de boucherie (FNCAB) ont attiré du monde autour de spécimens aussi beaux à regarder qu’à déguster plus tard. Pour les éleveurs, ces manifestations sont l’occasion de montrer l’« élite » de leur production. Ces femelles, préparées avec soin depuis parfois plus d’un an, sont une réelle fierté. Placés deux ou trois semaines avant Pâques, les concours d’animaux de boucherie permettent de laisser un temps de maturation suffisant pour que ces viandes d’exception soient prêtes pour les fêtes pascales.

Plus de 2 000 animaux ont été offerts à la vente cette année, soit une baisse de 15 % sur un an. Ces volumes sont en phase avec une demande en retrait, dans un contexte de forte inflation. Les marges des bouchers et des rayons à la coupe des grandes surfaces sont contraintes et rendent plus difficiles les achats de championnes sur les concours. Une plaque suffit pour entretenir une clientèle souvent fidèle, mais qui surveille également son budget.

Prix stables

Les 8 €/kg de carcasse ont rarement été dépassés lors des ventes. Au-delà de ce niveau de prix, la rentabilité n’est plus au rendez-vous pour les acheteurs, en dehors de la publicité apportée par ces championnes. Les animaux primés d’entrée de gamme (premier et deuxième prix) se sont bien vendus. Les tarifs sont en revanche très proches du marché conventionnel, alors que les éleveurs doivent supporter les frais liés au concours (inscription, transport…). Comme l’an passé, les animaux primés ont été commercialisés entre 6,50 et 7,50 €/kg de carcasse. Les tarifs des championnes ont oscillé entre 7,50 € et 8,50 €. Parmi les animaux désignés grand prix de championnat, très peu ont passé la barre des 10 à 12 €/kg de carcasse.