En février 2023, les abattages de volailles se replient de nouveau : –15,2 % en têtes sur un an, observe Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture dans sa note d’Infos rapides publiée le 7 avril 2023. Cette situation s’explique par le fait que l’épizootie de grippe aviaire continue d’impacter l’ensemble des espèces avicoles dans les principaux bassins de production de l'Hexagone.
Les abattages de canards dégringolent
Si le nombre d’élevages infectés par le virus de l'influenza aviaire tend à être moins élevé depuis la mi-février, les mesures de lutte pour l’éradication de l’épizootie réduisent la production, toutes espèces confondues. La production de poulets affiche un retrait de 12,8 % en têtes en février 2023, après un repli de 9,0 % en janvier.
Les abattages de canards à rôtir chutent de 54,9 % sur un an. « Les deux tiers de la baisse se concentre en Pays-de-Loire, comme pour les poulets », précise Agreste. Dans cette région, les abattages de canards gras chutent de 81 % et sont sont partiellement compensés par la reprise de la production dans les Régions Occitanie et Nouvelle Aquitaine.
Quant aux abattages de pintades et de dindes, ils reculent respectivement de 23,1 % et 16,2 % en glissement annuel. Sur la même période, le coût de l’aliment pour volailles bondit de 20,6 % sur un an et de 39,5 % par rapport à la moyenne quinquennale. Le prix à la production progresse de 23,7 % entre février 2022 et février 2023.
Les importations de viandes de poulet sont en hausse
En janvier 2023, les importations de viandes de poulet progressent de 9 % sur un an en volume et plus particulièrement celles en provenance des Pays-Bas, de la Belgique et de la Pologne. Dans le même temps, les volumes vendus à l'étranger par la France se contractent de 12,5 %.
« Les exportations [françaises] de viandes vers l’Union européenne reculent notamment à destination des Pays-Bas et de l’Allemagne », détaille le ministère. La consommation de volailles se replie de 2,4 % sur un an, notamment en canard et en dinde. Seule la consommation de poulets poursuit sa hausse, avec une progression de 1,7 % en glissement annuel.
Conséquence du ralentissement de l’activité des couvoirs et sélectionneurs, les mise en place reculent sensiblement entre janvier 2022 et janvier 2023. Dans le détail, elles chutent de :
- 33,3 % pour les canards;
- 20,0 % pour les dindes;
- 23,9 % pour les pintades;
- 2,8 % pour les poulets.
Dans les élevages, le dépeuplement préventif continue d’impacter les zones touchées par l’influenza aviaire. « La densité des cheptels est abaissée, les vides sanitaires sont allongés et les mises à l’abri sont imposées, limitant les effectifs de volatiles », explique Agreste.