C’est la commission mixte du Marché du porc breton (MPB), réunissant acheteurs et vendeurs, qui en a décidé ainsi : à compter du 23 mars 2023, une plus-value de 3 centimes par kilo sera appliquée au cadran de Plérin (Côtes-d’Armor), pour les porcs mâles castrés avec prise en charge de la douleur.
« Nous constations que certains porcs castrés étaient achetés 3 centimes de plus que le prix de base, et d’autres non. Cela permet de donner un cadre », explique Pascal Le Duot, directeur du MPB. Pour l’heure, « la grille de paiement reste inchangée. Il s’agit là d’une inscription dans la convention du MPB », précise-t-il.
20 millions d’euros par an
Pour Culture Viande, syndicat français des entreprises de l’abattage-découpe, ces 3 centimes supplémentaires sont bien supérieurs à « l’évaluation du coût réel de la castration chiffré par l’Institut du porc (Ifip). ». Pour l’organisation, cette initiative représente « un coût important pour les abattoirs », à hauteur de 20 millions d’euros par an.
Pour autant, Culture Viande estime qu’il s’agit d’un « signe fort pour préserver notre modèle élevage, enrayer la baisse de production du cheptel et répondre aux attentes des consommateurs en matière de bien-être animal, mais aussi de qualité et sécurité de nos viandes ». Et de souligner que les porcs mâles entiers représentent « seulement 18,5 % dans les abattages de la zone Uniporc Ouest ».