Contrairement à 2021, les abattages d'ovins, agneaux et animaux de réforme ont accusé un repli global de 2,7 % sur les dix premiers mois de 2022. Avec une distinction toutefois : les abattages de réformes ont bondi de 4,5 %. "Des stocks fourragers mesurés ajoutés à la hausse des tarifs des intrants poussent les éleveurs à renforcer le tri des animaux improductifs", avance Cassandre Matras, de l'Institut de l'élevage.

- Le repli des abattages d'ovins en Europe cache des disparités entre pays.

Une consommation de viande toujours modeste

La consommation de viande ovine est restée modeste en 2022, même si, selon le calcul par bilan (1), elle se redresse de 1 % rapport à 2021 sur les 8 premiers mois de l’année. Ce niveau est inférieur de 3 % à la moyenne quinquennale.

Le prix de l’agneau a continué son ascension en 2022. Il s’établissait à 8,15 €/kg de carcasse lors de la semaine du 7 au 11 novembre. "Depuis Pâques, la cotation a oscillé autour des 8 €/kg, avant de s’envoler de nouveau au début de novembre", observe Cassandre Matras, de l’Institut de l’élevage.

- Le prix de l’agneau a continué son ascension en France en 2022.

Une offre limitée, tant au niveau national qu’à l’importation, explique ce nouveau pic. En moyenne, sur 47 semaines de 2022, le prix de l’agneau entrée abattoir a atteint 7,92 €/kg contre 7,30 €/kg en 2021. Cette hausse est toutefois "engloutie" par l’explosion des charges.

- Les charges des éleveurs ovins ont encore augmenté en 2022.

(1) abattages + importations de viande ovine - exportations de viande ovine.