« L’alimentation animale est le maillon fort de l’élevage. C’est l’investissement le plus rentable que l’on sait mesurer », assure François Cholat, président du Syndicat national de l’industrie de la nutrition animale, lors de son assemblée générale le jeudi 25 mai 2023 à Paris.

Pour autant, les fabricants d’aliments sortent d’une année 2022 difficile, avec une baisse de 6,6 % des tonnages d’aliments produits par rapport à 2021. « Cela s’explique en bonne partie par le recul des volailles en raison de l’influenza aviaire, détaille le président du Snia. C’est aussi la conséquence d’une décapitalisation que l’on voit beaucoup en production porcine, ainsi qu’en ruminants ».

« Marges faibles »

Or « une baisse de volumes, c’est une baisse de rentabilité », poursuit François Cholat. C’est d’ailleurs l’une des principales préoccupations des fabricants d’aliments. D’après une enquête menée par le Snia auprès de ses adhérents, 57 % d’entre eux estiment que la rentabilité de l’activité sera un « facteur déterminant pour l’avenir du secteur ».

Car une « forte hausse des coûts fixes » a été observée ces derniers mois, au niveau des matières premières, mais également du transport. « Nous avons répercuté l’intégralité des surcoûts, indique François Cholat. On a l’habitude de travailler avec des marges faibles, de l’ordre de 1 %, mais on prendrait bien un coup de pouce ». Et le président du Snia de souligner que 2023 sera « l’année de la compétitivité ».