Lancés en mai 2022 en France, les essais de vaccinaux contre le virus H5N1 de clade 2.3.4.4b sur les canards mulards donnent des résultats « favorables », rapporte le ministère de l’Agriculture, ce mardi 23 mai 2023. Deux vaccins candidats étaient testés : un de Boehringer Ingelheim et l’autre de Ceva santé animale.
Deux phases expérimentales
La première phase expérimentale en « condition de terrain a fait la preuve de la capacité des vaccins à réduire significativement les niveaux et durées d’excrétion du virus d’épreuve, par voie respiratoire et digestive, chez les sujets vaccinés », indique l’Anses. Toutefois, elle n’a permis d’obtenir que « peu d’éléments relatifs à la protection clinique », bien que les seuls signes cliniques observés l’ont été chez des sujets non-vaccinés.
Le second volet, réalisé en animaleries confinées, a « confirmé la diminution de l’excrétion chez les animaux vaccinés et éprouvés à 7 semaines d’âge ». Il a également démontré « la maîtrise de la transmission directe de l’IAHP chez les animaux vaccinés pour les deux vaccins testés », ainsi que l’absence de transmission par voie aérienne dans les conditions expérimentales utilisées.
Des compléments nécessaires
Il est à noter que la réduction d’excrétion virale observée était plus importante « après épreuve virulente » à 7 semaines d’âge qu’à 11 semaines, âge auquel les animaux sont déplacés en gavage. Par conséquent, l’Anses estime nécessaire d’évaluer la capacité des deux vaccins candidats à « limiter la transmission directe et indirecte du virus d’épreuve chez des animaux vaccinés dans le cadre d’un essai de transmission à 11 semaines d’âge ».
Ce nouvel essai sera réalisé en « animalerie protégée » à l’automne 2023. Pour ce faire, les canards nécessaires à ces travaux devront être mis en place et vaccinés au début de l’été 2023, « sous réserve de la non-dégradation de la situation sanitaire ».