Le rapport mensuel (Wasde) de l’USDA montre que la production américaine de maïs lors de la campagne 2025-2026 devrait tutoyer les 425 millions de tonnes, contre des projections à 399 millions le mois dernier. « On n’avait jamais dépassé les 400 millions de tonnes » de production annuelle aux États-Unis, réagit Damien Vercambre, courtier à Inter-Courtage. Ce rapport « prouve bien que les conditions du maïs » outre-Atlantique « vont très bien », portées notamment « par des conditions météorologiques extraordinaires ».

Hausse des rendements et des surfaces

Gautier Le Molgat, P.-D.G. d’Argus Media France, observe que les fortes révisions du potentiel de production sont « liées à deux phénomènes », à savoir « une hausse des rendements et une révision du potentiel de surface ». L’USDA prévoit que le rendement aux États-Unis atteigne « un niveau record de 188,8 boisseaux par acre » (0,4 hectare).

Les chiffres américains tirent la production mondiale de maïs qui est désormais estimée à 1,29 milliard de tonnes contre 1,26 milliard un mois plus tôt, là encore un record. Les stocks de fin de campagne à l’échelle mondiale sont, eux, estimés à environ 283 millions de tonnes, contre 272 millions dans le rapport de juillet. Pour Gautier Le Molgat, il sera intéressant de suivre « les prochains comptages terrain pour voir » si l’USDA n’a pas été « trop optimiste ». Le ministère pourrait ainsi « corriger » ses estimations « au fur et à mesure », ajoute l’expert.

Outre les États-Unis, les projections de production ont également été revues à la hausse en Ukraine et s’élèvent désormais à 32 millions de tonnes, contre 30 millions le mois dernier. Au contraire, l’Union Européenne a vu ses estimations de production baisser d’environ deux millions de tonnes, à cause des grosses chaleurs notamment.

Les prix du maïs en baisse à la Bourse de Chicago

« Les fonds s’attendaient » à cette révision des chiffres du maïs, « mais pas aussi forte », estime Damien Vercambre, ce qui a plombé les prix du grain jaune. Vers 18 h 10 GMT à la Bourse de Chicago, le maïs s’enfonçait de 3,51 % à 3,71 dollars le boisseau.

Le soja et le blé ont quant à eux connu un coup de rabot des prévisions de stock de fin de campagne aux États-Unis et à l’échelle mondiale. Mais ce ne sont pas des « révisions énormes », selon Gaultier Le Molgat.