« Les surprises viennent encore une fois des productions américaines de maïs et de soja », a commenté Damien Vercambre, courtier du cabinet Inter-Courtage. Du côté du maïs, l’USDA prévoit désormais une récolte de 377,63 millions de tonnes pour la campagne américaine de 2024-2025.

Les rendements reculent

C’est environ 7 millions de tonnes de moins qu’annoncé lors des prévisions publiées en décembre, selon le rapport Wasde (World Agricultural Supply and Demand Estimates) publié le vendredi 10 janvier 2025. Ce repli est notamment dû à la « baisse des rendements aux États-Unis » (–1,61 % par rapport à l’estimation de décembre), a détaillé Gautier Le Molgat, PDG d’Argus Media France.

Ce coup de rabot sur les estimations de production de maïs a participé à la réduction des stocks attendus en fin de campagne aux États-Unis (–5,03 millions de tonnes). En outre, « il n’y a eu aucun changement sur l’Argentine ou le Brésil, malgré les conditions sèches », a relevé Gautier Le Molgat, selon qui ce sont bien « les États-Unis (qui) font bouger les lignes sur le marché mondial du maïs ».

Les stocks de fin de campagne se replient

L’USDA a aussi révisé à la baisse ses estimations de la production de soja américain, de 2,58 millions de tonnes, ce qui vient peser sur la production à l’échelle mondiale. Là encore, ce repli est notamment dû à une baisse des rendements aux États-Unis (–1,93 %) et provoque une contraction de stocks attendus en fin de période aux États-Unis (–2,46 millions).

Selon l’USDA, cette baisse de la production américaine de soja émane principalement de « l’Indiana, du Kansas, du Dakota du Sud, de l’Illinois, de l’Iowa et de l’Ohio ».

Dans la foulée de la publication du rapport, les cours du maïs et du soja ont bondi, prenant respectivement 2,91 % pour le premier et 2,43 % pour le second vers 18h15 GMT.

Une légère augmentation de la production américaine de blé

« Le blé est, encore une fois, mineur dans ce marché » et « un petit peu suiveur du maïs », a observé Damien Vercambre. Pour les États-Unis, l’USDA prévoit « une légère augmentation de l’offre et de la consommation domestique, des exportations inchangées et des stocks de fin de campagne légèrement plus élevés. »