« Les analystes s’accordent désormais à dire que la campagne brésilienne sera “standard” avec près de 39,3 millions de tonnes de canne à sucre, contre 42 millions de tonnes pour la précédente, informe Timothé Masson, du service de l'économie de la Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB). En Inde, s’il y avait un surplus de production, cela ne devrait pas se traduire par du sucre exporté, mais par davantage d’éthanol. Sans vraiment d’éléments baissiers à attendre, le marché mondial reste donc assez haut autour de 22 cents la livre et même un prix du sucre raffiné au-dessus de 560 $/t. »

« Il y a un risque que les semis de 2025 produisent des betteraves payées à un coût inférieur à leurs coûts de production », estime Timothé Masson de la CGB. (©  Maxime Urvoy)

Gain de presque 10 % en un mois

« Tous ces éléments tiennent le marché européen qui avait bien chuté jusqu’à son entrée en campagne le 1er octobre dernier. Il était alors au plus bas en étant à parité export (autour 500 €/t). Depuis, le marché spot reprend des couleurs avec déjà un gain de presque 10 % en un mois. Cela s’explique aussi par des niveaux de productions betteravières très décevants en Belgique, aux Pays-Bas et en France mais peut-être aussi en Roumanie. »

« Pour les betteraves actuellement arrachées, les prix annoncés devraient être tenus. Mais pour les semis 2025, les groupes ne se sont pas engagés pour un prix ou seulement pour un prix minimum : il y a donc un risque que ces semis produisent des betteraves payées à un coût inférieur à leurs coûts de production. »