Malgré un rendement en légère progression à 54,2 q/ha contre 53,2 q/ha en 2022, la récolte de blé dur est estimée à 1,28 million de tonnes en 2023, en retrait de 5 % sur un an, et de 16 % par rapport à la moyenne quinquennale en raison du repli des surfaces cultivées (236 000 hectares contre 253 000 hectares l’an passé).

En termes de qualité, la teneur moyenne en protéines de la récolte de blé dur atteint 14,2 % et le poids spécifique moyen 75,8 kg/hl. À noter que le stock final s’afficherait à 116 000 tonnes, contre 165 000 tonnes en 2022-2023, soit une baisse de 30 % en un an.
La production européenne atteindrait 7 millions de tonnes, en baisse de 5,6 % par rapport à la dernière campagne où 7,5 millions de tonnes avaient été engrangées. Outre en France, la collecte chute aussi en Italie.
Une production mondiale en baisse aussi
Dans le Monde, la production de blé dur s’établirait à 31,3 millions de tonnes, contre 33,8 millions de tonnes lors de la campagne 2022-2023. Cela représente une baisse de 8 %. La sécheresse a touché de nombreux pays producteurs comme dans le nord de l’Union européenne, au Canada et au Maroc. Dans ce pays, la production est divisée par trois, à 0,8 million de tonnes.
À l’inverse, la Turquie s’est fait une place importante sur le marché du blé dur grâce à des conditions climatiques favorables. Sa production a progressé de 9 % en 2023 par rapport à 2022, pour atteindre 4,1 millions de tonnes. Avec des volumes significatifs et des prix compétitifs, la Turquie pourrait devenir un pays exportateur important lors de cette campagne.
Le Canada, en revanche, pourrait voir ses exportations fortement diminuer par rapport à l’an passé (-27 %). Les principaux pays importateurs (l’Union européenne, l’Algérie, le Maroc et la Tunisie) devraient voir leurs échanges augmenter. À 4,1 millions de tonnes, le stock final de blé dur pourrait atteindre son plus bas niveau depuis la crise de la campagne 2007-2008.