Alors que la récolte de pommes de terre de conservation est à peine lancée, la qualité « est questionnée au regard de l’hétérogénéité entre variétés, dates de plantations [retardées], taux de matière sèche, état sanitaire et présence de désordres physiologiques ». C’est le constat que dresse l’UNPT, l’Union nationale des producteurs de pommes de terre, ce 13 septembre 2023. Les volumes commercialisables pourraient être amputés faute de pouvoir respecter des exigences de qualité, estime le syndicat sans avancer de chiffres.

Renforcer le potentiel de production

Compte tenu de cette situation, l’UNPT estime « qu’aucune pomme de terre française ne sera en trop pour alimenter le marché national et européen, [et] souligne l’impérieuse nécessité de renforcer l’attractivité, la structuration et le potentiel de production de pommes de terre en France en vue de la prochaine campagne (2024) ».

D’après les résultats d’une enquête menée par l’UNPT auprès du panel de producteurs de son organisation, le rendement moyen pourrait atteindre 43,6 t/ha. Une projection bien meilleure que la campagne de 2022, mais toujours inférieure à la moyenne quinquennale. Grâce à la hausse des surfaces, la production pourrait progresser de 6,5 % par rapport à la moyenne de 2018 à 2022, selon les dernières prévisions du ministère de l’Agriculture.