Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, a publié le 12 septembre 2023 ses dernières estimations sur la production en 2023 des principales grandes cultures de printemps.
Maïs : sole au plus bas
Sans surprise, le rendement du maïs grain en 2023 est attendu bien supérieur à celui de 2022 (+16,1 %). Hors semences, il atteindrait 91,3 q/ha : 82,0 q/ha en sec (+23,8 %) et 110,9 q/ha en irrigué (+7 %). Les pluies de la fin de juillet et du début d'août ont favorisé la culture et compensé partiellement la chute des surfaces. À 1,2 million d’hectares, il s’agit du « point bas historique depuis au moins les années 1980 », précise le ministère. La récolte pourrait donc atteindre les 11,5 millions de tonnes, supérieure à 2022 mais inférieure de 13,3 % à la moyenne quinquennale.
À ce stade, la production de maïs fourrage est estimée à 15,3 millions de tonnes, en baisse de 3,6 % par rapport à la moyenne de 2018 à 2022, avec un rendement à 12,4 t MS/ha.
Oléagineux : record de production en tournesol
Le ministère de l’Agriculture a augmenté à 25 q/ha ses estimations de rendement du tournesol après le début des moissons dans le Sud et l’Ouest. Il serait supérieur de 11,3 % à la moyenne de 2018 à 2022. Ce qui porterait la production à 2,1 millions de tonnes, « volume record » supérieur de 32,7 % à la moyenne quinquennale, commente-t-il.
En soja également, les projections de rendement sont revues à la hausse, à 26,7 q/ha : c’est 9,8 % de plus que la moyenne quinquennale. Ce niveau compenserait la baisse des surfaces, à 161 000 hectares. La production atteindrait 0,43 million de tonnes, supérieure de 4,6 % à la moyenne quinquennale.
Cultures industrielles : chute des surfaces de betteraves
La hausse imaginée à date du rendement des betteraves sucrières ne suffirait pas à compenser la nette baisse des surfaces. Ces dernières, estimées à 379 000 hectares, chuteraient de 5,7 % sur un an et de 12,2 % par rapport à la moyenne de 2018 à 2022. La production reculerait de 0,9 % sur un an et de 8,2 % par rapport à 2018-2022, pour un rendement à 82,4 t/ha.
Enfin, les progressions du rendement et de la sole se conjuguent pour les pommes de terre de conservation et de demi-saison. Ce qui conduit le ministère à estimer la production à 6,8 millions de tonnes. C’est 11,9 % de plus qu’en 2022, et 6,5 % au-dessus de la moyenne de 2018 à 2022. En revanche, la production de pommes de terre de féculerie, imaginée à 0,7 million de tonnes, serait en forte baisse (–17,4 % sur un an, –27,9 % par rapport à 2018-2022) malgré une hausse de 5,1 % des rendements sur un an.