Selon Céré’Obs, au 7 août 2023, il restait 49 % du blé à récolter en Bretagne, 25 % dans les Hauts-de-France, 34 % en Normandie. Les chantiers ont surtout repris la semaine dernière dans le nord-ouest de la France, après plus ou moins deux semaines d’arrêt forcé, pluie oblige. En fonction des zones, il a plu de 50 mm à 250 mm, dans le Pas-de-Calais notamment, entre le 20 juillet et le début d'août.
Cette année, la récolte compte un « avant » et « après » la pluie. Sur le terrain, on parle de « moisson coupée en deux » ou encore de « seconde récolte avec une seconde qualité ». Si les rendements se sont plutôt tenus, l’eau a en effet dégradé la qualité du blé tendre. Les PS ont globalement reculé et sont inférieurs à la norme de 76 kg/hl. Des grains germés s’observent, en particulier sur les parcelles versées ou à surmaturité, entraînant le déclassement de ces lots en fourragers.
Seules les parcelles qui n’étaient pas mûres quand la pluie est arrivée s’en sortent. Dans la Somme et la Seine-Maritime, « même si cela a traîné en longueur, plus de peur que de mal : les cultures tardives n’ont pas trop mal supporté les pluies », estime un opérateur.
Taux d’humidité rehaussés
Certains organismes stockeurs ont choisi d’accepter des taux d’humidité à la récolte à 16 % ou 17 %, qu’ils se chargent de sécher. En Bretagne par exemple, « on aide les moissonneurs en augmentant la plage de battage, pour limiter l’égrenage et la germination sur pied », indique une coopérative locale.
Il restait aussi un peu de colza. Sa récolte est « compliquée » dans l’Oise, car « les parcelles sont très versées ». Dans le Pas-de-Calais, où ils restaient aussi les colzas couchés, on note quelques grains germés « mais cela s’est bien tenu », affirme un opérateur.
La pluie avait de nouveau stoppé les chantiers à la fin de semaine dernière, en Bretagne comme dans le Pas-de-Calais. En Normandie, les chantiers de récolte se bousculaient avec les travaux du lin ou des pomme de terre.