En progression de 20 000 ha, la surface nationale de colza retrouve son niveau de 2014 à près de 1,52 Mha, dans la moyenne des dix dernières années. Si le colza a sans doute moins souffert des mauvaises conditions climatiques printanières que les autres cultures d’hiver, le rendement moyen régresse tout de même de près de 5 q/ha, à 30,6 q/ha. La production française s’établit à 4,6 Mt, en retrait de 0,7 Mt par rapport à 2015, et de 1 Mt par rapport au record historique de 2009.
Pour l’ensemble de l’UE, la tendance est identique avec un rendement moyen de 31 q/ha, contre 33 en 2015 et 36 en 2014. Malgré une petite augmentation des surfaces de 15 000 ha, la production globale européenne n’atteindrait qu’à peine 20 Mt, en baisse de 8 et 18 % par rapport aux deux années précédentes. Bien que plus atténuée, la tendance est identique à l’échelle mondiale, avec une production de 67,6 Mt, en baisse de 2 et 4 Mt par rapport à 2015 et 2014, malgré une production canadienne record de l’ordre de 18,5 Mt.
Cette baisse générale des disponibilités se répercute logiquement par une remontée des cours dans un contexte de hausse générale du prix des huiles végétales. Celle-ci s’avère toutefois limitée par les soubresauts des cours du pétrole et par une production mondiale record de graines oléagineuses, en particulier de soja. En revanche, la demande chinoise en soja qui ne faiblit pas permettrait au stock final tous oléagineux de ne progresser que très faiblement, ce qui apporte un certain soutien aux prix des graines.