« Les trois premières semaines de juillet ont été les plus chaudes jamais enregistrées et le mois est en passe de devenir le mois de juillet le plus chaud jamais enregistré. » C’est le constat que dressent l’Organisation météorologique mondiale (OMM) des Nations unies et le service Copernicus, un organisme financé par l’Union européenne, dans un communiqué commun daté du 31 juillet 2023.
Des records de températures mondiaux écrasés
Le bilan de juillet est brûlant avec « les trois jours les plus chauds jamais enregistrés et les températures océaniques les plus élevées jamais enregistrées pour cette période de l’année ».Ces hautes températures sont liées à des vagues de chaleur dans de grandes parties de l’Amérique du Nord, de l’Asie et de l’Europe. Ainsi, la ville américaine de Phoenix, en Arizona, a signalé le 30 juillet, 31 jours consécutifs avec une température maximale diurne d’au moins 110°F (43,3°C).De son côté, la Chine a observé un nouveau record national de température de 52,2°C le 16 juillet (ville de Turpan dans la province chinoise du Xinjiang), selon l’Administration météorologique chinoise.Ces fortes valeurs ont été accompagnées par des incendies de forêts au Canada et en Grèce avec de larges conséquences environnementales, économiques et sanitaires.Dangerous fire whirls forming as massive wildfires are spreading along the west coast of North America
A fire tornado is a “spinning column of fire” that forms when intense heat and turbulent winds combine, says the National Park Service.https://t.co/EuGZl4VRixpic.twitter.com/KUzbu0JUb4— CTIF Int’l Fire Services Association (
ctif_org) August 1, 2023D’après les observations de l’OMM, il y a 98 % de chance qu’au moins l’une des cinq prochaines années soit la plus chaude jamais enregistrée et 66 % de chance de dépasser temporairement de 1,5°C la moyenne de 1850-1900 pendant au moins une de ces cinq années.La canicule bat de nouveaux records absolus de température (20/07/2023)
« Un avant-goût de l’avenir »
« Pour de vastes régions d’Amérique du Nord, d’Asie, d’Afrique et d’Europe, c’est un été cruel, a déclaré, António Guterres, le secrétaire général des Nations unies au siège de l’ONU à New York. Pour l’ensemble de la planète, c’est un désastre. Et pour les scientifiques, c’est sans équivoque : l’homme est à blâmer. Tout cela est parfaitement conforme aux prévisions et aux avertissements répétés. La seule surprise est la rapidité du changement. »« Les conditions météorologiques extrêmes qui ont touché des millions de personnes en juillet sont malheureusement la dure réalité du changement climatique et un avant-goût de l’avenir, a commenté le secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale, le professeur Petteri Taalas. La nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre est plus urgente que jamais. L’action pour le climat n’est pas un luxe, mais un must. »Changement climatique : le risque de mauvaises récoltes est sous-estimé (05/07/2023) Astrid Marguet