C’est parti, mercredi 5 novembre 2025, les inscriptions au Concours général agricole des produits ont été lancées. Qui pourra espérer décorer son fromage ou encore sa bouteille de vin d’une feuille de chêne d’or, d’argent ou de bronze ? Comme tous les ans, l’évènement se déroulera durant le Salon international de l’agriculture, porte de Versailles. Pour l’édition 2026, celui-ci aura lieu du 21 février au 1er mars. En 2025, sur plus de 22 000 produits inscrits, 5 343 médailles ont été décernées. 2 457 médailles d’or, 2 085 d’argent et 801 médailles de bronze ont été distribuées.

Comment s’inscrire ?

Pour participer, le producteur doit créer un compte sur le site du Concours général agricole. Ensuite, au cours du mois de janvier, le participant recevra un courrier lui donnant l’adresse et la date limite d’envoi des échantillons de produits. Un agent de chacune des chambres d’agriculture sera mandaté pour prélever les échantillons dans le stock commercial des candidats.

Pour s’inscrire, le producteur devra payer des frais de dossiers (selon les produits, entre 92 et 152 €, ou pour les entreprises dont le chiffre d’affaires est inférieur à 450 000 €, de 52 à 83 €) et de frais par échantillon de 70 à 208 €. La clôture des inscriptions s’étale, selon les produits, entre le 21 novembre 2025 pour les volailles et le 9 janvier 2026 pour les produits oléicoles, par exemple.

« Décrocher une médaille représente bien plus qu’une distinction »

D’une certaine manière, le Concours général agricole « fait en sorte d’illustrer la diversité des productions françaises », insiste Oliver Alleman, commissaire général du Concours. La compétition ne rassemble pas moins de vingt et une familles de produits de la charcuterie, au miel en passant par la bière. Le jury se compose de professionnels et consommateurs avertis.

Remporter ce prix serait l’assurance d’une « visibilité accrue dans la presse, les salons et les circuits de distribution ». Le Concours général agricole demeure le seul concours détenu par l’État français, organisé sous la tutelle du ministère de l’Agriculture, de l’agro-alimentaire et de la souveraineté alimentaire.

Olivier Alleman est le commissaire général du Concours général agricole. (© Concours Général Agricole)

« Décrocher une médaille représente bien plus qu’une distinction, c’est la reconnaissance d’un savoir-faire unique, d’un ancrage territorial fort et d’un engagement quotidien pour la qualité », rappelle les organisateurs de l’évènement dans un communiqué. Olivier Alleman l’assure : « Le Concours est reconnu par les consommateurs et les agriculteurs. Il joue aussi bien sur la reconnaissance de la qualité d’un travail que la valorisation économique ».

« Plus de la moitié de nos lauréats sont des petits exploitants »

D’un point de vue économique, le concours permettrait d’augmenter automatiquement les ventes des produits médaillés. Une étude OpinionWay, datée de 2023, met en avant que les lauréats du prix connaissent en moyenne une augmentation de leurs chiffres d’affaires entre 18 et 40 %. La médaille du Concours général est devenue un outil marketing. « Ce signe distinctif permet aux producteurs de se différencier et très souvent cela se traduit dans l’acte d’achat », indique le commissaire général.

En 2025, sur 5 343 médailles décernées, 2 457 étaient en or. (© Concours Général Agricole)

Avec la crise agricole et le contexte géopolitique actuel, Olivier Alleman considère que les agriculteurs ont besoin de « se reconcentrer sur le marché national ». « Plus de la moitié de nos lauréats sont des petits exploitants, ne dépassant pas les 450 000 € de chiffres d’affaires. Quand on achète un produit du Concours on fait acte de souveraineté alimentaire », affirme-t-il. Tous les produits en lice doivent provenir de l’agriculture française et répondre à des critères stricts de traçabilité et de qualité.

Le pain de campagne rentre en lice

Nouveauté cette année, le Concours va inclure les fabricants de pain de campagne. Artisans boulangers comme industriels peuvent participer. L’objectif : célébrer le savoir-faire des boulangers et la qualité des pains emblématiques régionaux.

« On trouvait que ça avait du sens de mettre en avant le pain de campagne. Ce produit touche au quotidien des Français », explique le commissaire général.