« Après plusieurs campagnes contrastées, les acteurs de la filière retrouvent des perspectives plus favorables : les volumes seront au rendez-vous et la qualité aussi », se réjouit le comité national interprofessionnel de la pomme de terre (CNIPT), le 6 novembre 2025 dans un communiqué.
L’offre est donc bien là, mais la demande semble plus incertaine. La légère reprise de la consommation amorcée en août et septembre 2025 ne s’est pas poursuivie en octobre 2025. Et si la consommation demeure plutôt satisfaisante en termes de volumes en ce début de campagne, « ce n’est pas le cas sur le prix », indique le CNIPT.
Baisse des prix sur le marché libre
« Il est essentiel de redonner à la pomme de terre bio toute la place qu’elle mérite dans le panier des Français », alerte l’interprofession. Car la demande devra être présente tout au long de la campagne pour préserver un équilibre de marché. Or le contexte général en pommes de terre est marqué par une offre excédentaire sur la campagne actuelle. La baisse des prix en conventionnel semble se répercuter sur la filière biologique. Bien que le marché soit fortement contractualisé, le CNIPT constate « une baisse du prix payé au producteur sur le marché libre depuis quelques semaines, par rapport à l’année dernière ».
5 % de surfaces supplémentaires
Les emblavements de pommes de terre bio en 2025 pour les volumes sous contrat en circuit long progressent pour la deuxième année consécutive. La hausse de 5 % des surfaces s’explique surtout par celles « à destination de l’industrie qui augmentent de 13 % entre 2024 et 2025 », observe le CNIPT. En revanche, les surfaces destinées au marché du frais sont relativement stables par rapport à 2024.
Les rendements seraient quant à eux dans la moyenne, bien qu’hétérogènes selon les régions ou les variétés.
Rendre la pomme de terre bio « attractive »
« À peine plus d’un foyer sur dix a acheté de la pomme de terre bio sur la précédente campagne », rapporte le CNIPT (1). À ce titre, il est important que « l’ensemble des acteurs de la filière puissent rendre le produit attractif pour le consommateur », et « pas uniquement par le prix », alerte l’interprofession qui espère voir la pomme de terre bio revenir dans les habitudes d’achat des Français.
(1) Selon les données Kantar — MyWorldpanel