Avec 16 818 tonnes de foie gras produites en 2018, la filière reprend des couleurs, après la chute de la production en 2016 et 2017, faisant suite aux épisodes d’influenza aviaire. Si la balance commerciale est en valeur positive à 18,4 millions d’euros, « elle reste loin du niveau d’avant la crise de 2015 à 57 millions d’euros », analyse Marie-Pierre Pé, directrice du Cifog, ce jeudi 28 mars à Paris. Car si les exportations françaises ont progressé de 6 % sur un an en 2018, les importations ont bondi de 12 %, principalement en provenance de la Hongrie et de la Bulgarie.

« Commencer la saison plus tôt »

Sur le marché intérieur, les voyants sont au vert. Les ventes ont progressé de 7,6 % en volume, et de 5,2 % en valeur, tirées par le foie gras mi-cuit. « Tout le commerce s’est fait en quatre jours : les 23, 24, 30 et 31 décembre, rapporte Michel Fruchet, président du Cifog. Nous devons renforcer le travail avec la grande distribution pour donner de la visibilité au foie gras dès octobre. Les ménages sont prêts à consommer plus tôt. Par ailleurs, nous devons aussi travailler avec la restauration pour renforcer la présence du foie gras, et faire valoir l’origine française (lire l’encadré ci-dessous). »

Valoriser les magrets

Autre cheval de bataille de la filière : valoriser le magret. « Là encore, les signaux sont positifs, avance Marie-Pierre Pé. Le taux de ménages acheteurs est passé à 23,8 % en 2018 contre 22,5 % en 2017, et la quantité moyenne par ménage acheteur a gagné presque 100 grammes pour atteindre 1,58 kg. Mais ce n’est pas suffisant ». Une campagne de communication sera déployée à partir du 29 avril au 8 juin, « sur les principales radios généralistes et sur les réseaux sociaux ».