Face aux conséquences de la sécheresse, Chambre d’agriculture France réclame le déploiement rapide du régime des calamités agricoles. Mais, lors d’une conférence de presse organisée le 6 septembre 2022, Sébastien Windsor, président de l’organisation, s’est inquiété des « délais annoncés ».
À l’issue du comité sécheresse du 22 août 2022, le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, a prévenu que certains diagnostics nécessaires pour la mise en place du dispositif ne pourront être réalisés qu’à l’automne.
« Un plan massif d’adaptation au changement climatique »
Le président du réseau des chambres d’agriculture demande également de la célérité concernant la réforme de l’assurance récolte. « Nous sommes dans la dernière ligne droite des négociations et il faut qu’on atterrisse dès cette semaine. Il faut que ça marche dès cette année », a insisté Sébastien Windsor tout en décrivant les limites du régime des calamités agricoles. Deux tiers des agriculteurs touchés par la sécheresse ne seraient pas éligibles, selon lui.
Sur un terme plus long, Chambres d’agriculture France a dévoilé un « plan massif d’adaptation au changement climatique pour chaque agriculteur ». Son objectif : en accompagner 100 000 d’ici à 2030. Ce conseil prendrait la forme d’un diagnostic avant la proposition et le déploiement de solutions individualisées. Sébastien Windsor a annoncé un premier test du dispositif auprès de 1 000 exploitations en 2023 dans certains territoires, avant son déploiement dans toute la France en 2024, au rythme de 10 000 à 20 000 accompagnements par an.
Si la question du financement d’une telle prestation reste à l’étude, en fonction des aides potentielles, l’agriculteur supporterait au moins en partie son coût, a prévenu Sébastien Windsor. Il a indiqué un coût global de « plusieurs milliers d’euros » dont 500 à 1 000 € pour le seul diagnostic notamment. Le montant varierait en fonction des solutions mises en place à l’échelle de l’exploitation (formation de l’agriculteur à de nouvelles pratiques par exemple).