Selon Stéphane Jézéquel, ingénieur Arvalis à la station de Gréoux (Alpes-de-Haute-Provence), le rendement du blé dur dans le Sud-Est a baissé d’au moins 10 q/ha au cours des cinq dernières années à cause de la sécheresse. C’est dans ce contexte que l’institut a lancé un vaste programme d’essai sur les variétés résistantes au stress hydrique. Plus d’une centaine a été testée sans et avec irrigation. Mais la perle rare n’existe pas. « Il y a des variétdés qui peuvent affronter des stress hydriques majeurs, c’est le cas de Claudio », indique-t-il. Même chose pour Celta, une variété d’origine portugaise. Anvergur, de son côté, va tolérer un stress modéré : « Elle supporte plutôt bien la sécheresse, mais elle a besoin d’un épisode pluvieux en fin de cycle pour ne pas décrocher. »

Mixer les variétés

Miradoux, l’une des plus productives de ces dernières années, est en revanche intolérante. « Elle s’effondre littéralement dans nos essais », commente Stéphane Jézéquel. Il conseille donc aux agriculteurs de mixer le matériel pour s’adapter aux variations climatiques. « Les années pluvieuses, Claudio ne présente pas de bons résultats », souligne-t-il.

Pour parvenir à ces données, l’institut, qui a mis en place ces travaux en 2012, a utilisé la Phénomobile, un véhicule équipé d’un scanner qui effectuer du phénotypage à haut débit dans les parcelles. Ces derniers vont également servir aux sélectionneurs pour créer les variétés du futur. 

Chantal Sarrazin