Les surfaces françaises de blé tendre retrouvent leur niveau habituel, 4,97 millions d’hectares, en augmentant de 700 000 ha par rapport à 2020. Elles sont en hausse dans toutes les régions, avec la progression la plus forte en Nouvelle-Aquitaine (+ 147 000 ha).
À l’exception des Hauts-de-France et du Grand-Est, les rendements s’améliorent, pour une moyenne nationale de 71 q/ha (68,5 q/ha en 2020). Ainsi, la production globale fait un bond de plus de 6 Mt, à 35,5 Mt. Si 90 % des blés sont issus de variétés panifiables permettant de fournir les différents marchés, seuls 31 % affichent un poids spécifique supérieur à 76. En revanche, les taux de protéines et la qualité boulangère sont globalement satisfaisants.
Après la petite année 2020, la production en Europe de l’Est reprend des couleurs. La Roumanie et la Bulgarie totalisent 18,5 Mt, contre seulement 11,4 Mt l’an dernier, à surfaces identiques. Seule l’Allemagne voit sa récolte en baisse de 0,5 Mt, malgré 100 000 hectares de plus qu’en 2020. La production de l’Union européenne progresse de 13 Mt, à quelque 131 Mt, volume comparable à celui de 2019-2020.
Baisse des stocks
La production mondiale serait aussi en hausse, à 749 Mt, selon le CIC, avec de fortes variations par rapport à 2020-2021. Ainsi, le Canada perd 10 Mt, tout comme la Russie, tandis que l’Ukraine gagne 8 Mt et la Chine quelque 10 Mt. Les sept principaux exportateurs disposeraient de 10 Mt de moins qu’en 2020-2021 pour faire face à des échanges mondiaux prévus en progression de plus de 5 Mt. Selon l’USDA, les stocks mondiaux (hors Chine) de fin de campagne passeraient d’environ 145 Mt au cours des deux années précédentes à 135 Mt cette année. Une perte imputable aux principaux exportateurs.