La petite progression des surfaces observée l’an dernier n’aura été que de courte durée. Celles-ci perdent à nouveau 130 000 ha, à 983 000 ha. Les rendements décevants de 2020 et la hausse vertigineuse des cours, qui n’était pas encore prévisible au moment des semis, expliquent sans doute ce repli. La baisse est la plus sensible en région Grand-Est (- 117 000 ha), tandis que le Centre-Val de Loire enregistre une hausse de 27 000 ha. Les rendements progressent dans l’ensemble des régions, à l’exception du Grand-Est, qui subit un nouveau revers après celui de 2020. La moyenne nationale (33,5 q/ha) est conforme à celle des dernières années (hors 2020). La production globale (3,3 Mt) est identique à celle de 2020.

Avec de bonnes récoltes en Allemagne et en Pologne, la production de l’UE est attendue à environ 17 Mt, en hausse de 0,75 Mt. En revanche, la récolte mondiale s’annonce au plus bas depuis cinq ans, à 67,5 Mt (75,3 en 2017-2018). Cette baisse est en grande partie imputable au Canada qui, malgré une augmentation des surfaces, n’a récolté que 12,6 Mt de canola. Les échanges mondiaux sont ainsi prévus en forte contraction, de 17,1 Mt en 2020-2021 à 13,6 Mt cette année.