Peu après 17h45 sur Euronext, la tonne de blé tendre progressait de 0,50 € sur l’échéance de mars, à 213,75 €, et sur celle de mai, à 211,00 €.

 

À la même heure, la tonne de maïs, quant à elle, reculait de 12 € en bouclage de contrat sur l’échéance de janvier, à 207,00 €, mais augmentait de 3,00 €, à 201,50 €, sur le contrat de mars.

 

La faible récolte de céréales à paille en Europe, combinée à des achats massifs de la Chine, d’abord pour de l’orge, puis pour d’autres céréales, et aux restrictions à l’exportation annoncées par la Russie donnent le tempo haussier, souligne un analyste.

 

Selon Inter-Courtage, sur la seule semaine précédent Noël, la Chine a acheté 133 200 t de blé, 492 000 t de maïs, et chargé aussi 161 000 t de sorgho.

 

Analyse haussière identique sur le maïs, mais en raison aussi de conditions climatiques, avec une sécheresse en Amérique latine qui a provoqué l’annonce la semaine dernière par l’Argentine d’un fort ralentissement de ses exportations, ajoute l’analyste.

 

Seul point potentiellement négatif, mais qui ne pèse pas encore sur les cours, l’influence de la grippe aviaire en Europe sur la consommation de maïs dans l’alimentation animale, en particulier en France.

 

« On se souvient que lors du précédent épisode de grippe aviaire, la France avait vu sa consommation de maïs baisser de 450 000 t en 2017 dans les élevages de canards et volaille », note un analyste, qui néanmoins souligne que des abattages en masse auraient un impact surtout sur la mise en place de nouvelles volailles, après la période de grosse consommation autour des fêtes de fin d’année.

 

La France comptait 61 foyers de contamination au 1er janvier, majoritairement dans les Landes, soit 40 de plus en quelques jours, selon le dernier bilan du ministère de l’Agriculture. Le gouvernement vient d’élargir à un total de 110 communes des Landes et 15 communes des Pyrénées-Atlantiques le périmètre dans lequel les préfets peuvent ordonner un abattage préventif de volailles autour des foyers confirmés.