« Des signaux encourageants, mais la vigilance est de mise. » Telle est l’analyse du ministère de l’Agriculture le 12 février 2021, au sujet de l’épizootie d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) en France. « Alors que près de 130 nouveaux foyers étaient détectés lors de la première semaine de janvier, ce nombre est tombé à 25 la première semaine de février », rapporte la rue de Varenne.

Levée de restrictions

Au 12 février 2021, l’Hexagone comptait 461 foyers du virus H5N8 en élevage, dont 448 dans les départements du Sud-Ouest, « principalement des élevages de canards ». Dans la faune sauvage, 13 foyers ont été enregistrés « dans une grande variété d’espèces : oies, cygnes, goéland, buse, bécasseaux, courlis, mouette, canard sauvage, moineaux », précise le ministère.

 

Autour des premiers foyers du virus détectés en novembre et décembre 2020, l’absence de nouveaux cas a permis de lever les restrictions sanitaires et les zonages dans les départements de la Haute-Corse, de la Corse-du-Sud, des Deux-Sèvres et des Yvelines.

739 élevages dépeuplés

Pour lutter contre l’expansion de l’IAHP, en particulier dans les départements du Sud-Ouest, « la stratégie de dépeuplement porte ses fruits », estime le ministère.

 

« La dynamique de propagation du virus a fortement ralenti et la sortie de crise sur le plan épidémiologique se dessine », précise également le communiqué. Au 12 février, 739 élevages ont été dépeuplés, représentant 2,45 millions de canards et 556 000 autres volailles.

 

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Indemnisation des pertes économiques

Sur le volet des aides, au-delà de la prise en charge du cheptel abattu faisant l’objet d’un versement d’acompte aux éleveurs concernés, « un dispositif d’indemnisation des pertes économiques est en cours de mise en place ». Il est décliné autour de « quatre catégories de bénéficiaires » :

 

  • Les éleveurs avicoles (y compris de poules pondeuses) situés en zones réglementées ;
  • Les entreprises de sélection-accouvage ;
  • Les entreprises du maillon de l’aval (abattage, seconde transformation, centres de conditionnement) et entreprises de services spécialisés (transport, nettoyage, alimentation animale, transformation de coproduits) ;
  • Les éleveurs de gibier à plumes.

 

En parallèle, le ministère évoque la perspective de la remise en production des ateliers. « Plusieurs groupes de travail seront installés prochainement. Ils concerneront notamment l’organisation de la filière des palmipèdes gras, la biosécurité, l’anticipation du risque IAHP ou encore le recours éventuel à la vaccination. »

 

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