Une empreinte carbone élevée pour l’agriculture urbaine

« Nos résultats montrent que l’agriculture urbaine actuelle produit généralement plus de GES (gaz à effet de serre) que l’agriculture conventionnelle, même si cela nécessite des éclaircissements supplémentaires dans les villes en voie d’industrialisation et dans les climats plus secs ou plus chauds », informent les auteurs d’une étude, publiée dans Natures Cities le 22 janvier 2024.

Six fois supérieure

Il s’agirait ainsi de la première étude à grande échelle qui a utilisé la science citoyenne sur 73 sites en Europe et aux États-Unis et qui a comparé les produits qui en sont issus à des aliments provenant de fermes conventionnelles.

Les conclusions révèlent ainsi que l’empreinte carbone des aliments issus de l’agriculture urbaine est six fois supérieure à celle de l’agriculture conventionnelle avec 420 g d’équivalent CO2 contre 70 g par portion de produit (1).

Voies d’amélioration

Selon eux, les fermes urbaines à forte production, qui se concentrent sur des cultures traditionnellement à forte intensité de carbone (par exemple cultivées en serre ou transportées par avion), ​​peuvent offrir une voie vers une agriculture plus respectueuse du climat.

« L’agriculture urbaine doit être judicieusement conçue et gérée pour atteindre les objectifs climatiques », ajoutent-ils. Ils estiment que pour cela tous les sites d’agriculture urbaine doivent « prolonger la durée de vie utile des infrastructures, réutiliser davantage de matériaux et maximiser les avantages sociaux pour devenir compétitifs en termes de carbone par rapport à l’agriculture conventionnelle ».

« En raison de ses avantages environnementaux sociaux, nutritionnels et environnementaux essentiels, l’agriculture urbaine aura probablement un rôle clé à jouer dans les futures villes durables, concluent ces derniers. Mais un travail important reste à faire pour garantir que l’agriculture urbaine profite au climat ainsi qu’aux personnes et aux lieux. »