Le bulletin Céré’Obs de FranceAgriMer, paru le 22 mars 2024, fait état d’une stabilité de la proportion de céréales d’hiver en conditions bonnes à très bonnes, mais en net retrait par rapport à l’an dernier. Au 18 mars 2024, ces conditions de culture bonnes à très bonnes ne concernaient que 66 % du blé tendre contre 94 % en 2023, 68 % de l’orge d’hiver contre 93 % en 2023 pour l’orge d’hiver, et 72 % pour le blé dur contre 92 % en 2023.

En blé dur, les Régions Auvergne-Rhône-Alpes (90 %) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (100 %) présentent les pourcentages les plus élevés de conditions bonnes à très bonnes alors que Centre-Val de Loire (69 %) et Nouvelle-Aquitaine (61 %) sont davantage à la traîne.

En blé tendre, le pourcentage de surfaces en conditions bonnes à très bonnes n’est que de 36 % en Nouvelle-Aquitaine, 50 % en Occitanie et dans les Pays de la Loire. Sur orge d’hiver, ils ne sont que de 50 % en Occitanie, de 49 % dans les Pays de la Loire et de 38 % en Nouvelle-Aquitaine.

Rapide progression des stades

Les conditions climatiques clémentes ont permis aux cultures de se développer rapidement. Le blé tendre et l’orge d’hiver sont même en avance par rapport aux années précédentes. Le stade épi 1 cm du blé tendre est passé de 32 % à 61 % des surfaces en une semaine, contre 56 % en 2023 et 45 % sur la moyenne des cinq dernières années, à la même période.

FranceAgriMer rapporte que ce stade épi 1 cm est atteint pour 62 % des surfaces d’orge d’hiver, contre 27 % la semaine passé, 52 % en 2023 et 41 % sur la moyenne des cinq dernières années.

Carte du stade épi 1 cm du blé tendre et de l'orge d'hiver au 18 mars 2024. (©  FranceAgriMer)

Du côté du blé dur, le stade épi 1 cm concerne 47 % des surfaces contre 36 % la semaine précédente. À la même date, il atteignait 54 % en 2023 et 49 % sur la moyenne des cinq dernières années. On note aussi que les semis sont moins avancés que les années passées.

Freinés par les pluies incessantes, ils ne sont réalisés qu’à 93 %, là où l’an dernier ils étaient achevés (99 % sur la moyenne quinquennale). C’est notamment dans les Pays de la Loire qu’ils ont pris le plus de retard avec 49 % seulement de surfaces implantées.

Le stade 2 nœuds est lui aussi plus en avance par rapport aux campagnes antérieures : il est atteint par 1 % des surfaces de blé tendre et d’orge d’hiver, contre 0 % en 2023 et pour la moyenne quinquennale. Il progresse aussi pour le blé dur, passant de 6 % à 10 % des surfaces en une semaine, contre 2 % en 2023 et 3 % sur la moyenne des cinq dernières années.

Le colza lui aussi progresse vite ces derniers jours.

Préparation des sols et semis de printemps

Les semis d’orge de printemps ont progressé puisqu’au 18 mars, ils étaient réalisés pour 48 % des surfaces prévues, contre 39 % la semaine précédente. Ils accusent tout de même un retard certain puisqu’en 2023, ils étaient terminés à cette date.

Sur les cinq dernières années, ils atteignaient en moyenne 89 %. Les régions les plus touchées par le retard sont les Hauts-de-France (13 % des surfaces semées), l’Île-de-France (15 %) et le Grand Est (39 %).

La semaine d’accalmie qui vient de passer a toutefois été propice à l’implantation d’orges de printemps dans certaines zones.

D’autres en profitent pour préparer les sols pour les prochains semis, de maïs notamment.