Peu avant la clôture sur Euronext, la tonne de blé regagnait 0,25 € sur décembre à 160,50 € et était stable sur mars à 165,50 €.

 

L’USDA a livré une estimation quasi inchangée de la production mondiale de blé par rapport au mois dernier à 752 millions de tonnes (Mt) contre 751,2 Mt à la mi-octobre.

 

« Comme l’a montré le dernier appel d’offres égyptien, on a toujours autant de mal à se placer », relevait un analyste du secteur qui soulignait la concurrence toujours très forte des blés de la mer Noire, en dépit d’une parité euro-dollar favorable aux Européens.

Légère baisse en maïs

Le maïs, quant à lui, connaissait une petite baisse au lendemain d’une forte révision à la hausse par le rapport de l’USDA sur la production américaine. La tonne de maïs reculait de 0,50 € sur janvier à 157,50 € et de 0,75 € sur mars à 162,50 €.

 

Cette faible baisse des prix semble montrer, selon cet analyste, que le marché avait déjà anticipé et « prédigéré » cette nouvelle estimation de la production mondiale. La bonne tenue des cours du pétrole peut également expliquer cette relative résistance des prix, un tiers des épis de maïs américains étant utilisés pour fabriquer de l’éthanol.

 

Concernant le rendement français, Offre et Demande Agricole l’estime à 95 q/ha dans une note publiée ce vendredi 10 novembre. « Le rendement est en recul par rapport à 2014 (102 q/ha), alors que de nombreux opérateurs attendaient un record cette année », estime ODA.

 

La production serait de 14,1 Mt, ce qui laisserait 5,5 Mt disponibles à l’exportation vers l’UE. « Exporter 5,5 Mt vers l’UE est facilement réalisable au regard du contexte de l’année, explique ODA. En effet, l’Italie a eu une mauvaise récolte de maïs, l’Espagne a une mauvaise récolte de blé et d’orge, et la taxe à l’importation en Europe gêne l’entrée des maïs en provenance des pays tiers. »

 

Sur le marché physique, les prix du maïs et de l’orge étaient en légère hausse par rapport à la semaine dernière.