Les ventes de produits de biocontrôle ont généré un chiffre d’affaires de 217 millions d’euros en 2019, contre 200 millions d’euros en 2018. Les substances naturelles représentent 85 % des ventes de produits de biocontrôle, les médiateurs chimiques 16 %, les macroorganismes 10 % et les microorganismes 9 %.

Il s’agit à 41 % d’insecticides, à 37 % de fongicides, 14 % d’herbicides, 5 % d’antilimaces et 3 % d’autres usages. Au total, ces solutions représentent désormais près de 11 % du marché de la protection des plantes.
C’est la sixième hausse annuelle consécutive des ventes de solutions de biocontrôle en France depuis la première publication du baromètre d’IBMA France. « Cette nouvelle progression confirme l’installation durable du biocontrôle au cœur des itinéraires techniques pour la protection des végétaux », souligne Céline Barthet, présidente d’IBMA France dans un communiqué.
30 % du marché d’ici à 2030
L’IBMA se réjouit que « le biocontrôle se positionne véritablement comme une alternative d’avenir pour limiter l’utilisation des solutions conventionnelles. » L’association affiche désormais son ambition de « passer le cap des 30 % du marché de la protection des plantes à l’horizon de 2030, avec deux solutions de biocontrôle à modes d’actions complémentaires pour la majorité des usages. »
« Cette ambition est en ligne avec la volonté des autorités nationales (stratégie nationale de déploiement du biocontrôle et pacte productif 2025) et européennes (stratégie « Farm to Fork1 » qui vise une réduction de 50 % des produits phytopharmaceutiques et 25 % d’agriculture biologique d’ici à 2030) », souligne l’IBMA.
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Marges de progression en grandes cultures
L’IBMA explique que « la gamme de solutions de biocontrôle possède encore une marge de progression importante, notamment en grandes cultures, où des innovations sont attendues pour couvrir davantage d’usages. » 9 % du chiffre d’affaires a été consacré à la recherche et au développement en 2019, soit une progression de 16 % par rapport à 2018.
Afin d’accompagner au mieux les utilisateurs pour la réduction de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques, Cécile Barthet demande que « les produits de biocontrôle soient exemptés des mesures relatives à la séparation du conseil et de la vente ».
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