Annoncée depuis des mois, une proposition de loi sur le bien-être animal sera déposée avant la fin de l’année. Elle doit concerner les animaux sauvages en captivité, la corrida, mais l’élevage pourrait aussi être impacté. Aurore Bergé, la porte-parole du mouvement de La République en marche, met en garde : si Didier Guillaume ne prend pas des dispositions sur le bien-être animal dans les élevages, les parlementaires s’en chargeront dans cette fameuse proposition de loi.

De « nouvelles méthodes d’élevage » en réflexion

La parlementaire des Yvelines travaille actuellement avec une cinquantaine de députés de la majorité sur la lutte contre l’abandon des animaux domestiques, la question des animaux sauvages dans les cirques, les delphinariums, la corrida et « les nouvelles méthodes d’élevage ». « Ce sont des sujets extrêmement divers qui nous semblent devoir être guidés par la fin de la souffrance animale partout où cela peut être évité ».

Porcs et volaille en ligne de mire

« Sur la question spécifique de l’élevage, nous avons avancé avec les filières, lors de la loi sur l’agriculture et l’alimentation, et nous avançons encore aujourd’hui notamment sur la fin de la castration à vif des porcelets ou le broyage des poussins […], poursuit-elle. Je pense que cela doit faire l’objet d’une réflexion dédiée, d’un accompagnement spécifique et pas forcément être l’objet d’une proposition de loi générale. »

 

De son côté, le ministre de l’Agriculture assure, le 29 août 2019, sur CNews, être en concertation sur le porc et la volaille avec les acteurs du monde agricole et des associations welfaristes. « Nous allons annoncer des grandes mesures dans les semaines qui viennent avec le président de la République et le Premier ministre. »

Le monde agricole sur le qui-vive

Pour la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, « le ministre de l’Agriculture a dit à plusieurs reprises qu’il annoncerait un certain nombre de dispositions dans le domaine du porc et de la volaille, mais cela relèvera plus du réglementaire que d’une loi. »

 

Et de commenter les propos d’Aurore Bergé : « Il a été clairement dit, et ça a été arbitré par Matignon : tout ce qui est animaux sauvages, delphinarium, zoo, cirque, relève du ministère de l’Écologie. Et l’élevage dépend du ministère de l’Agriculture. Nous travaillons. Des arbitrages ont été rendus et nous veillerons à ce que ces arbitrages soient respectés. »