Avec la réforme de l’assurance récolte de 2023, les exploitations qui ne sont pas assurées peuvent percevoir une « indemnisation de solidarité nationale » réglée par l’État pour les pertes les plus importantes. Le seuil de déclenchement est de 50 % de pertes en grandes cultures, légumes et vignes, et de 30 % pour les prairies, productions arboricoles et autres cultures.
Selon le code rural, ce seuil de déclenchement est exprimé en pourcentage de la production historique, qui ne peut être supérieure à la production annuelle moyenne de l’agriculteur au cours des trois années précédentes ou à sa production moyenne triennale calculée sur la base des cinq années précédentes, en excluant la valeur la plus élevée et la valeur la plus faible.
Pour les pertes dépassant ces seuils, l’État en indemnise une partie. Une indemnisation partielle qui décroît chaque année depuis 2023. Une façon d’inciter progressivement ces exploitations à souscrire une assurance contre les risques climatiques en agriculture.
Grandes cultures : de 35 % en 2025 à 14 % en 2028
Un décret publié au Journal officiel du 9 décembre 2025 fixe les nouveaux taux d’indemnisation pour la période 2026-2028. Ces taux diminuent pour certaines productions. C’est le cas pour les grandes cultures, les légumes et la vigne. De 35 % en 2025, le taux d’indemnisation atteindra 28 % en 2026, 21 % en 2027 et 14 % en 2028.
Pour les prairies, l’arboriculture et les petits fruits, le taux de 35 % en 2025 passera à 31,5 % en 2026, 28 % en 2027 et à 24,5 % en 2028.
Le taux reste inchangé pour les autres productions (plantes à parfum, aromatiques et médicinales notamment) à hauteur de 45 % jusqu’en 2028.
À savoir que pour les exploitations qui ont souscrit un contrat d’assurance multirisque climatique, l’indemnité de solidarité nationale pour les pertes les plus élevées est de 90 % toutes cultures confondues même avec le nouveau décret.